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Projet de recherche Phytobio

Les lipopeptides pourraient se substituer aux traitements chimiques


Agriculture biologique le 22/01/2014 à 14:54

Des chercheurs français et belges mettent en évidence les lipopeptides comme une famille de molécules naturelles capables de réduire l’usage de pesticides chimiques. Le projet Phytobio doit conduire à la conception et à la production à l’échelle pré-industrielle de nouveaux produits phytosanitaires biofongicides destinés à la lutte biologique contre les pathologies de certaines céréales et légumes.

Aujourd’hui, que ce soit pour l’agriculture biologique ou conventionnelle, la recherche de nouveaux moyens de lutte contre les maladies des plantes compatibles avec l’environnement est devenue une priorité. Les partenaires du projet Phytobio ont choisi de s’inscrire dans ce contexte. Pour ce faire, ils découvrent et produisent de nouvelles molécules biopesticides et/ou stimulatrices des défenses des plantes et promeuvent leur utilisation auprès des agriculteurs et des particuliers.

Dans le cadre de Phytobio, projet européen Interreg IV*, lancé en 2010, une trentaine de chercheurs issus de huit structures des régions Nord-Pas de Calais, Champagne-Ardenne, Wallonie et Flandre belge, ont travaillé de concert pour développer une solution originale et naturelle pour protéger les plantes contre les maladies.

Dans un premier temps, les chercheurs ont sélectionné des molécules et des micro-organismes producteurs de biomolécules capables de réduire de façon significative l’action de différents phytopathogènes et étudié leur mode d’action.

Une fois leur efficacité validée, ces molécules sont appliquées en champs, vignobles ou en serres pour la protection de plusieurs cultures d’intérêt qui concernent les régions du projet telles que le blé, la vigne, le poireau, le chou-fleur, les endives, les chrysanthèmes et les fraises.

Selon les partenaires du projet, « ces nouveaux produits phytosanitaires d’origine biologique peuvent se substituer aux traitements chimiques traditionnels ».

Les chercheurs ont identifié les lipopeptides, substances jusqu’à 4.000 fois moins toxiques que les molécules courantes, comme de nouveaux biopesticides potentiels.

Ainsi, la mycosubtiline a un effet fongicide contre l’agent de la septoriose du blé. Les lipopeptides sont également efficaces contre le mildiou de la laitue, Rhizoctonia du riz et Botrytis de la vigne.

N.B : *programme européen de coopération transfrontalière, visant à renforcer les échanges économiques et sociaux entre les régions Nord-Pas de Calais/Champagne-Ardenne/Picardie en France et Wallonie/Flandre en Belgique.