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Expansion urbaine

Des agriculteurs en lutte pour préserver leurs terres


Communication agricole le 21/10/2014 à 17:47
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La préservation de l'espace agricole est une préoccupation de plus en plus forte. En Ile de France, la Chambre d’agriculture dispense des formations auprès des élus communaux pour que l’agriculture soit prise en compte dans leur prochain plan local d’urbanisme. Dans le Rhône, un agriculteur se bat pour préserver ses terres destinées à la construction d'un nouveau stade à Lyon.

Aux dernières élections municipales de mars 2014, 40 maires et près de 300 conseillers agriculteurs ont été élus dans les communes de l’Essonne, des Yvelines et du Val d’Oise.

« Plus question de considérer l’espace agricole comme une zone blanche destinée à alimenter en terrains une urbanisation sans limite », défend la Chambre d’agriculture d’Ile de France. Dans cette région, l’aménagement du territoire évolue et l’agriculture est désormais considérée comme un enjeu à part entière.

Aussi, pour répondre aux attentes des agriculteurs élus dans leurs communes, la Chambre interdépartementale d’agriculture d’Ile-de-France a proposé cette rentrée une formation d’une journée, sur la place de l’agriculture dans l’élaboration des Plan locaux d’urbanisme et autres documents d’urbanisme.

« D’ici le 31 décembre 2015, toutes les communes qui avaient jusqu’à présent conservé leur Pos (plan d’occupation des sols), devront avoir engagé l’élaboration d’un Plu. A défaut, leur Pos sera caduc : il ne pourra plus être appliqué. » Ce sont donc plus de 150 communes du Val d’Oise, des Yvelines et de l’Essonne qui vont se lancer dans cette course contre la montre.

Dans le département du Rhône, le combat de Philippe Layat pour préserver ses terres est quotidien. « C’est un résistant. C’est l’homme qui tient tête au futur « Grand Stade » de l’Olympique Lyonnais », rapporte Robin Cornet, du site internet de la télévision belge Rtb.

Les terres que Philippe Layat, éleveur de moutons et céréalier, exploitent sont celles de sa famille depuis plus de 400 ans.

Ses hectares serviront à l’aménagement d’une voie d’accès au nouveau stade en construction de 41.500 places destiné à accueillir l’Euro 2016. Sur Facebook, 214.000 internautes soutiennent son combat et 118.000 ont signé sa pétition.

La chaîne de télévision belge Rtb s’intéresse à ce sujet car l’accaparement des terres est vécu comme un drame dans ce royaume densément peuplé. Le malheur de Philippe Layat est aussi celui vécu par de nombreux paysans belges. En Belgique, la préservation de l’espace agricole est une préoccupation très forte.

« L’accès aux terres agricoles est de plus en plus difficile. Elles se raréfient. Et leurs prix flambent. Une situation qui menace la survie de l’agriculture, en Belgique et ailleurs », explique Robin Cornet.

« Les terrains, en Belgique, sont parmi les plus chers d’Europe. Le développement de l’activité économique a grignoté petit à petit l’espace. Maintenant que les terres manquent, elles sont convoitées par des spéculateurs. Leur location devient de plus en plus chère. Pour les jeunes, se lancer dans l’agriculture est de plus en plus difficile. Le secteur agricole s’alarme. »