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Vœux de F. Hollande au monde rural

Pas de décentralisation sans égalité entre tous les territoires


Politique et syndicats le 28/01/2015 à 14:56
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Pour le président de la République, la ruralité est « un atout pour notre pays, pour la réussite de la France » et pour son agriculture. La nouvelle politique régionale du gouvernement ne l’exclura pas.

Parmi les nombreux discours que François Hollande a prononcés en cette traditionnelle période de vœux qui s’achève dans quelques jours, l’un d’entre eux mérite une attention particulière. A Tulle, en Corrèze, le président de la République s’est adressé à « tous les Français qui vivent dans ce que l’on appelle la ruralité ». Et par conséquent à tous les agriculteurs.

Pour le président de la République, la ruralité « est un atout pour notre pays, pour la réussite de la France » et « il ne peut pas y avoir de décentralisation s’il n’y pas égalité entre les territoires » pour y développer l’agriculture et rendre les nouvelles technologies de la communication accessibles (le très haut débit internet par exemple).

Autrement dit, il est exclu d’imaginer treize grandes régions avec des métropoles et, à leur périphérie, des zones rurales abandonnées.

Le monde rural ne sera pas le grand perdant de la nouvelle politique régionale du gouvernement. Un certain nombre de départements ruraux pourraient du reste être maintenus dans les nouvelles régions pour préserver les liens de proximité qui existent entre les habitants et les collectivités locales.

François Hollande se réjouit d’être parvenu, dès 2013, à partager ses convictions à Bruxelles lors des négociations sur le budget européen et sur la Politique agricole commune. « Elle n’est pas une prérogative nationale… Aujourd’hui, pour nourrir tout le monde, tous les Européens se rendent bien compte que si on veut que l’alimentation soit de qualité…., nous devons avoir une grande agriculture européenne ».

En France, la réforme de la Pac se traduira par « de meilleures aides notamment pour les productions animales », a assuré le président de la République. Mais aussi par « une gestion des fonds européens qui nous permettra d’agir beaucoup plus et beaucoup mieux pour la ruralité ».

« Cela sera bon pour l’élevage et les éleveurs qui verront augmenter les indemnités compensatrices de handicap et les primes à la production extensible ».

Sinon, l’égalité des territoires entre les zones rurales et urbaines doit se traduire par « une juste répartition des aides publiques ». C’est par exemple d’ores et déjà « 600 millions d’euros qui pourront être apportés à la région Limousin. Elle en fera – je n’en doute pas – avec la profession, le meilleur usage pour moderniser les bâtiments d’élevage, pour installer les agriculteurs, pour faire en sorte que nous puissions favoriser toute les agricultures et notamment la production herbagère. »