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Transformation des céréales

Cadence soutenue au Moulin Soufflet de Rouen qui écrase 500 t de grains par jour


Grandes cultures le 02/03/2015 à 15:39
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La présence d’un moulin sur le port de Rouen a logiquement pour but l’expédition de farine à l’international. A tel point que la quasi-totalité des 525 t de farine ensachée quotidiennement par le moulin Soufflet est destinée à l’export. Prêts pour la visite ?

Moulin Soufflet possède neuf moulins pour son activité meunerie en France, et un en Belgique. , vous ouvre les portes de celui situé sur le , face à la Seine et à ses grues de chargement des navires. « Un chef meunier a la responsabilité des entrées et sorties du moulin, donc de l’approvisionnement en grains et ingrédients et des expéditions de farines et issues. Je réceptionne , collecté dans un rayon de 200 km. Il s’agit de blé panifiable, dit Bpmf, à 11 de protéines et 220 de Hagberg. »

Pas d’intervention de sa part dans les négociations commerciales. « Ce sont les Grands moulins de France qui négocient avec nos acheteurs et nous transmettent les ordres de mouture. Au siège de Soufflet, le service achat prend contact avec les organismes stockeurs de notre secteur pour nous livrer en blé. » Les clients de Sébastien Delacour sont à 95 % étrangers. « Nos farines sont envoyées vers l’Afrique, surtout Centrale et de l’Ouest, aussi en Asie ou en Amérique du Sud mais très peu. »

Les 5 % restants sont vendus sur le marché intérieur, dont les attentes sont différentes quant à la qualité de la farine. « Nous fabriquons deux grands types de farines : Baguepi et MS’ pro – mie crème. La première est haut de gamme, la deuxième plus basique. C’est la variété du blé et les ingrédients qui font la différence. »

Au cœur du moulin, Sébastien Delacour s’enorgueillit de son caractère unique. « Rouen est le seul moulin à plat, et non en cathédrale, de cette capacité en Europe. » L’intensité de l’activité donne le vertige : utilisé à 100 % de sa capacité, 24h/24 et 7j/7 pour écraser 500 t de grains par jour. Six conducteurs et deux chefs meuniers travaillent à la production. Et à la sortie ? Ça suit ? « Nos capacités de stockage sont limitées : 2.500 t pour le blé, à réception, et 1.000 t de blé, prêt à être transformé. Avec seulement sept jours de stocks à disposition, nous travaillons à flux tendu. » Du coup, en fin de process, le rythme ne faiblit pas. « La chaîne de conditionnement tourne en 2×8 sur 5 jours à une cadence horaire de 800 sacs, de 25 ou 50 kg. 525 t de farine sont chargées quotidiennement dans les camions. »

Entre 32 et 35 camions livrent du blé chaque jour, tous échantillonnés par les 2,5 personnes travaillant au laboratoire. Chaque OS a une cellule dédiée pour assurer la traçabilité et le suivi du contrôle qualité. Les blés de six organismes stockeurs sont mélangés pour assurer homogénéité et stabilité du produit fini.