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« Agriculture 4.0 »

Ces start-up qui veulent faire la révolution numérique du secteur agricole


Élevages bovins lait et viande le 30/04/2015 à 14:17
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Des drones survolant vos parcelles, des puces sous la peau des vaches, une plateforme numérique d’achat de tout ce dont vous avez besoin, un site web de financement participatif de projets d’installation... : des start-up de plus en plus nombreuses cherchent à faire la révolution numérique du secteur agricole, avec des exploitations bientôt ultra-connectées.

Big data, drones, plateforme numérique, animaux connectés… : ! De plus en plus de jeunes ingénieurs fraîchement sortis de l’école lancent leur start-up pour tenter de développer leurs innovations numériques, convaincus que l’agriculture sera « ultra-connectée », pour mieux rendre service et faciliter le travail des agriculteurs.

Parmi ces start-up,est devenue en moins de quatre ans le leader en matière de cartographie agronomique par drone. La jeune société propose un service de préconisations d’apports d’azote à la parcelle. Les drones d’Airinov ont d’ores-et-déjà survolé 500.000 ha chez 3.000 agriculteurs, comme Alexandre Vilain, agriculteur en Charente-Maritime, devenu lui-même pilote de drone pour la jeune entreprise.

D’autres jeunes sociétés se positionnent aussi sur l’aide numérique à la décision. propose ainsi des conseils agronomiques, pour la préparation du sol, l’optimisation des dates de semis ou de l’irrigation. Son fondateur Jérôme Leroy veut développer la vente de capteurs plantés dans les parcelles mesurant notamment la température et l’humidité. Les informations sont transmises via un réseau bas débit sans fil, permettant de gérer aussi des parcelles éloignées. Via un abonnement, l’agriculteur peut consulter ces données ultra-locales et recevoir des « alertes intelligentes ».

Parmi ces jeunes entrepreneurs, Frédéric Rouiller se définit comme un physicien-agriculteur. Diplômé en physique quantique et en microscopie acoustique, cet éleveur d’une vingtaine de Charolaises dans le Calvados a développé une puce à implanter sous la peau des vaches. La puce mesure et transmet de nombreux paramètres physiologiques de l’animal. Grâce à , le nom du service développé par l’ingénieur, l’éleveur peut suivre l’état de santé de ses animaux directement par internet en temps réel, et recevoir des alertes téléphoniques en cas de vêlage, de chaleurs ou de troubles de la santé.

Pour simplifier l’achat des intrants, Paolin Pascot a, quant à lui, créé le site un site de e-commerce permettant aux agriculteurs de « trouver tout ce dont ils ont besoin pour leur exploitation, au même endroit et au meilleur prix » : phytos, semences, pièces détachées et équipements d’élevage.

Tous les fondateurs de ces start-up sont rompus aux « pitchs », des courtes présentations de leur projet entreprenarial face à des investisseurs et autres représentants de fonds d’investissements. Objectif :. Huit représentants de ces start-up agricoles, dont Weenat, Biopic, Agriconomie ou Airinov, ont eu l’occasion de « pitcher », mardi 28 avril 2015, au ministère de l’Agriculture, devant Stéphane Le Foll et Axelle Lemaire. La secrétaire d’Etat au numérique veut promouvoir cette « agriculture 4.0 », en référence au concept allemand « d’industrie 4.0 » visant à mettre en place des usines intelligentes, via notamment les objets connectés. Le ministre de l’Agriculture, lui, voit dans ces start-up « ».

Pour faire émerger les projets, des concours se développent. Féru d’innovations et de réseaux sociaux, Hervé Pillaud, éleveur vendéen et président du salon Tech élevage a ainsi développé un concours permettant de réunir, pendant 48 heures, des étudiants et des professionnels afin de développer des projets en lien avec l’agriculture.

Fin février, les initiateurs de deux concours sont passés à la vitesse supérieure, en proposant un concours commun de deux jours en plein cœur du salon international de l’Agriculture, faisant ainsi « maturer » 11 projets innovants à vitesse accélérée. A la clé, de nouvelles solutions numériques pour les agriculteurs.