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Régionalisation

René Souchon : « Être au plus proche des réalités de terrain »


Politique et syndicats le 13/10/2015 à 07:20
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La nouvelle carte régionale et la mainmise des régions sur la politique de développement rural inquiètent les représentants agricoles. Voici l'avis de René Souchon, président de l’Association des régions de France et de la région Auvergne.

« Aujourd’hui, si le rôle des Régions se renforce, l’objectif reste le même : mettre en œuvre des mesures au plus proche des réalités de terrain, sans pour autant créer de distorsions de concurrence entre exploitations et territoires. Malgré l’opposition du syndicalisme agricole, ces politiques différenciées permettront de cibler au mieux les dispositifs de développement rural. Les politiques de soutien aux filières laitières bretonne et auvergnate ne peuvent pas être identiques. A cause des retards pris par l’Etat et l’Union européenne, aucun programme de développement rural n’a été validé avant l’été. En Auvergne, le Pdr doit l’être courant juillet-août, les autres en septembre. Néanmoins, ceux-ci s’appliqueront jusqu’en 2020 sur le périmètre lors de leur signature, c’est-à-dire sur les anciennes régions.

Je rappelle également que les nouvelles régions ont cinq ans pour adapter tous les programmes dont elles ont la charge.

Sur le plan de l’installation, les difficultés signalées au premier semestre 2015 par les jeunes agriculteurs n’incombent pas aux régions. Elles viennent des services de l’Etat et notamment de l’Agence des services et de paiement, qui n’a pas été suffisamment réactive. J’en avais informé au printemps le ministre de l’agriculture. A court terme, je ne crois pas que cette réforme territoriale soit source d’économies. Au contraire, il faudra parfois maintenir temporairement des effectifs en surnombre. Peut-être pouvons-nous en espérer d’ici cinq ou six ans ? Toutefois, elles ne seront pas aussi importantes qu’escompté par certains.

Le but de cette nouvelle carte régionale reste d’accompagner avec efficacité les acteurs des territoires. Cette décentralisation historique doit être perçue comme l’occasion d’améliorer la compétitivité de notre agriculture et ses performances économiques, environnementales et sociales. »