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Les 1er et 2 décembre à la Cop21

Le 4 pour 1 000 de Stéphane Le Foll, moteur pour les négociations globales


Politique et syndicats le 27/11/2015 à 18:20

Avec l'objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre sans remettre en cause le développement de la production agricole, le ministre de l'agriculture considère que le projet "4 pour 1 000" est un argument pour inciter des pays encore réticents à prendre des engagements contraignants.

Dans le cadre des négociations sur le climat, qui se déroulent du 30 novembre au 11 décembre 2015 au Bourget, les 1er et 2 décembre seront les deux journées phares pour l’agriculture.

Mardi 1er décembre sera officiellement lancée l’initiative « 4 pour 1 000 » initiée par la recherche française et très fortement défendue par le ministre de l’agriculture. Le programme, qui consiste à augmenter chaque année la matière organique des sols de 4 grammes pour 1 000 grammes de CO2 afin de compenser l’ensemble des émissions de Ges entropique émis en un an, sera d’abord présenté le matin. L’après-midi seront présentées différentes initiatives, dont les initiatives françaises Life carbon dairy pour l’élevage laitier et Beef carbon pour la production de bovins viande.

D’autres initiatives concrètes de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur agricole seront présentées le 2 décembre, notamment par Terrena, le groupe Dauphinoise, Roquette et Futurol.

Pour le ministre de l’agriculture, toutes ces initiatives en lien avec le « 4 pour 1000 » doivent aussi servir d’argument pour inciter des pays jusqu’à présent réticents à prendre des engagements concrets en faveur du climat. Car Stéphane Le Foll s’est transformé en véritable VRP du « 4 pour 1 000 ». « La solution pour le climat et la sécurité alimentaire mondiale passe par les sols », martèle-t-il depuis plusieurs mois.

Le ministre a réussi à fédérer une quarantaine de pays, instituts de recherche, organisations professionnelles et fondations à travers le monde autour de ce projet. Parmi les signataires de la déclaration d’intention de soutien à l’initiative « 4 pour 1 000 » figureront l’Australie, la Nouvelle-zélande ou le Mexique.

Mais, parmi les grands pays producteurs agricoles et exportateurs, les Etats-Unis et le Brésil, notamment, sont encore réticents à s’engager.

Avec l’engagement de ces pays et organisations autour de la France, il faudra ensuite travailler à une gouvernance mondiale pour mettre en œuvre l’initiative. Et la faire accepter par un plus grand nombre de pays.