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GEPV

De plus en plus de protéines végétales dans les aliments


Grandes cultures le 19/02/2016 à 12:25
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Le GEPV (Groupe d’études et de promotion des protéines végétales) dresse un état des lieux du référencement des protéines végétales en 2015. Bilan : les produits alimentaires contenant des protéines végétales sont de plus en plus nombreux.

Tous les deux ans depuis 1989, le GEPV (Groupe d’études et de promotion des protéines végétales) enquête dans les rayons de plusieurs magasins afin d’évaluer l’importance des protéines végétales dans les produits alimentaires. Six segments de produits ont été étudiés : la boulangerie-viennoiserie-pâtisserie (BVP), les biscuits, les snacks et céréales, les charcuteries et préparations à base de viandes, le rayon traiteur, les préparations à base de poissons, le rayon diététique, et le rayon de l’alimentation infantile, dit « baby-food ». Résultat : les matières protéiques végétales connaissent un véritable essor. Pour preuve, le nombre de produits contenant des protéines végétales a progressé de 36 % entre 2011 et 2013 et de 18 % entre 2013 et 2015 (5 098 produits en 2015 contre 4 304 en 2013).

La boulangerie-viennoiserie-pâtisserie, le traiteur et la viande sont les rayons contenant le plus de produits à base de protéines végétales (Figure 1). Depuis la dernière évaluation, la présence de protéines végétales a progressé dans tous les rayons. La plus forte progression a été enregistrée au rayon traiteur, avec + 47 % (Figure 2).

Le blé et le soja restent les deux sources principales de protéines végétales : ils sont retrouvés dans respectivement 65 % et 17 % des produits (Figure 3). Bien que toutes les sources de protéines végétales soient présentes dans les rayons étudiés, elles ont chacune leur spécificité : le blé est largement utilisé en boulangerie-viennoiserie-pâtisserie tandis que le soja est plus présent dans les préparations à base de viandes.

Le marché mondial des protéines végétales est en plein essor avec une progression estimée à plus de 41 % entre 2013 et 2018, passant d’un chiffre d’affaires de 7,1 milliards d’euros en 2013 à 10 milliards d’euros en 2018. « Cette croissance s’explique par la recherche de produits nutritionnellement meilleurs, la montée du végétarisme et du flexitarisme et le prix des matières protéiques végétales souvent inférieur à celui des protéines animales », indique Patrice Bassot, président du GEPV. Leur développement reste cependant freiné par les habitudes alimentaires des différents pays. Les acteurs du secteur et les Nations-Unies redoublent d’efforts pour créer des moyens de communication innovants afin de promouvoir les protéines végétales et leurs bienfaits.

Les protéines végétales devraient encore progresser avec les évènements de sensibilisation et la célébration de l’année 2016 comme l’année des légumineuses par les Nations-Unies.