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Marché des céréales

La filière « se mobilise » pour alimenter le marché intérieur et européen


Communication agricole le 19/09/2016 à 18:25
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Selon la grille de classement d’Intercéréales, seulement 20 % des blés français sont de qualité supérieure ou premium. La filière française se mobilise ainsi pour satisfaire le marché intérieur et européen.

Pénalisée par un enchaînement de mauvaises conditions climatiques, la production céréalière fait défaut cette année, tant en qualité qu’en quantité. Malgré des taux de protéines excellents, « seulement 20 % des blés français s’avèrent de qualité supérieure ou premium selon la grille de classement d’Intercéréales compte tenu de poids spécifiques particulièrement faibles », constate Franceagrimer.

Selon l’établissement public, « la filière céréalière française se mobilise pour répondre aux exigences de ses clients sur tous les segments de marché, malgré des disponibilités limitées ».

Concernant le blé tendre, les poids spécifiques s’avèrent dans la plupart des cas pénalisants pour les rendements en farine, malgré de bons indices de chute de Hagberg et d’une bonne force boulangère. Mais FranceAgriMer tient à rassurer : « les disponibilités en blé panifiable seront toutefois suffisantes pour approvisionner la meunerie française qui consomme chaque année environ 5 Mt de blé tendre ».

Les fabricants d’aliments du bétail devraient augmenter leur consommation de blé, autour de 5,3 Mt, et profiter ainsi de prix bas en blés fourragers.

Avec une récolte particulièrement mauvaise, c’est l’export de céréales qui va trinquer : les prévisions d’exportations vers les pays tiers s’élèvent à 4,7 Mt, contre 12,6 Mt au cours de la campagne 2015-2016. en raison de la faiblesse des disponibilités françaises. « Les ventes vers les autres pays de l’Union européenne pourraient atteindre 6,6 Mt au lieu de 7,8 Mt la campagne passée. »

Les disponibilités en blé dur ne sont guère plus favorables. Malgré une hausse des surfaces, « la production est décevante cette année en raison des aléas climatiques subis en région Centre. La récolte retombe à 1,4 Mt en 2016/17. Les problèmes qualitatifs et notamment les niveaux de poids spécifiques, particulièrement faibles dans la région Centre, conduiront peut-être à utiliser une partie de la récolte de cette région en alimentation animale, en dépit de taux de protéines record (15 % en moyenne nationale). »

Selon FranceAgriMer, la semoulerie française devrait consommer 450 000 tonnes, soit une quantité équivalente à l’an dernier. L’alimentation animale devrait absorber 200 000 tonnes et 600 000 tonnes devraient être exportées dans l’Union européenne, et 150 000 hors de l’UE.

Les orges françaises, quant à elles, devraient subir la même tendance que le blé tendre. « Les utilisations par les fabricants d’aliments du bétail français pourraient augmenter par rapport à l’an dernier à 1,4 Mt, compte tenu de prix très compétitifs par rapport aux autres céréales fourragères. »

Enfin, « la récolte de maïs grain 2016 ne devrait pas excéder 12,2 Mt. Les utilisations par les fabricants français d’aliments du bétail sont donc prévues en baisse sensible (2,4 Mt contre 2,8 Mt en 2015/16). Les ventes vers l’Union européenne sont à ce stade prévues autour de 5 Mt, en baisse par rapport à l’an dernier. »