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Budget agricole 2017

Pour Stéphane Le Foll, un cinquième budget en guise de bilan de quinquennat


Politique et syndicats le 29/09/2016 à 07:25
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Stéphane Le Foll a présenté mercredi 28 septembre 2016 un projet de budget agricole pour 2017, en hausse de 4,7 % par rapport à 2016, comme un bilan de son action au ministère de l'agriculture.

« C’est le cinquième budget agricole que je présente », a introduit Stéphane Le Foll devant la presse mercredi 28 septembre 2016. Et assurément son dernier. Le projet de budget agricole pour 2017 sonne à la fois comme un bilan de quinquennat pour le ministre de l’agriculture, qui deviendra, samedi 1er octobre, le plus endurant à ce poste depuis 1830, mais aussi comme un budget de campagne présidentielle.

Après trois années de baisse (-2,8 % en 2016, -4,1 % en 2015, -3,2 % en 2014), le budget agricole 2017 sera en hausse de 4,7 %, soit 220 M€ de plus, pour s’établir à 4,64 Mds€, auxquels le ministre de l’agriculture ajoute 480 M€ qui financeront la réduction de 7 points du taux de cotisation personnelle maladie des exploitants agricoles mise en oeuvre en 2016 mais portée à la charge du ministère de l’agriculture à partir de 2017. Au total, donc, le budget 2017 du ministère s’élève à 5,12 Mds€.

« Les priorités du ministère trouvent leur traduction dans ce budget », assure le ministre. Enseignement agricole, sécurité sanitaire, perspectives d’avenir pour l’élevage et développement de l’agro-écologie restent ses priorités pour les derniers mois de son quinquennat.

Tout au long de sa présentation, Stéphane Le Foll n’a d’ailleurs pas manqué de comparer certains chiffres prévus pour 2017 aux budgets dont il a hérité en 2012. « Nous avons augmenté l’ICHN de 300 M€ entre 2012 et 2017. Les aides à la modernisation sont passées de 48 M€ à 85 M€. Ce qui permet d’accompagner un milliard d’investissement par an sur trois ans. »

En matière d’enseignement, le secteur agricole « aura été doté de plus de 1 000 postes supplémentaires » depuis le début du quinquennat, dont 165 créations de postes pour 2017. Mais hors enseignement, le ministère a réduit ses effectifs. Selon le ministre, les dépenses de fonctionnement auront baissé de 23 % sur 5 ans. « Ces économies structurelles permettent de financer des mesures conjoncturelles. »

Concernant l’installation, après la suppression des prêts bonifiés, la DJA voit ses crédits passer à 40 M€, « soit une hausse de 19,3 M€ par rapport aux crédits effectivement consommés en 2015 ». Le développement de l’agro-écologie se traduit par une hausse de 15M€ des crédits consacrés aux MAEC (mesures agro-environnementales climatiques) et au soutien à l’agriculture biologique.

Par ailleurs, « le secteur de la production agricole bénéficiera d’un allègement de charges sociales et fiscales de près de 2,27 Mds€, soit 973 M€ de plus qu’en 2014 ».