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Revenus agricoles 2016

Les chiffres à retenir de la crise agricole


Communication agricole le 16/12/2016 à 11:25
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La commission des comptes de l’agriculture a dévoilé mardi 13 décembre 2016 ses prévisions pour l’année 2016. Revenus, valeur de la production, excédent commercial : voici les chiffres à retenir d’une année « noire » pour les agriculteurs.

E n cette fin d’année 2016, il ne restait qu’à mettre des chiffres officiels pour confirmer la gravité de la crise que connaissent bon nombre d’agriculteurs depuis plusieurs mois, voire plusieurs années.

: c’est la baisse, entre 2015 et 2016, du résultat net par actif non salarié , autrement dit du revenu des agriculteurs.

: c’est la chute de la production de céréales , du fait d’une météo défavorable

En volume, la production végétale accentue son recul en 2016 (- 9,7 % après – 3,6 %). La récolte de céréales chute de 23,9 % du fait d’une météo très défavorable : importantes intempéries en mai-juin, puis très faible pluviométrie en juillet-août. Le rendement en blé tendre est parmi les plus faibles depuis trente ans. La récolte d’oléagineux décroît de 9 % : celle de colza recule alors que celle de tournesol augmente. Le prix de la production végétale (hors subventions sur les produits) serait en légère hausse (+ 0,9 %), malgré un net recul pour les céréales (– 9,2 %) dans un contexte de récolte mondiale abondante.

: c’est la baisse moyenne du prix de la production animale , toutes productions animales confondues. La forte baisse des prix du lait en 2016 contribue fortement à ce chiffre.

La production animale décroît en volume (– 1,1 %). La collecte laitière se réduit dans un contexte de prix bas. À l’inverse, la production de bétail est en hausse : elle continue d’augmenter pour les gros bovins et les porcins, se redresse pour les ovins-caprins, mais elle fléchit pour les veaux. Le prix de la production animale (hors subventions) diminuerait à nouveau nettement (– 3,9 %). La crise laitière se poursuit : la production européenne s’accroît du fait de la levée des quotas en avril 2015 et elle ne rencontre pas de débouchés suffisants en raison de l’embargo russe et de moindres importations chinoises. Le prix des gros bovins et des ovins-caprins recule.

: c’est la baisse, sur les 10 premiers mois de l’année, de l’excédent commercial de produits agricoles et agroalimentaires.

Les importantes difficultés enregistrées chez les producteurs, en termes de volumes de production, impacte directement l’évolution du commerce extérieur des produits agricoles et agroalimentaires. Le solde commercial de l’agriculture et l’agroalimentaire français régresse pour le dixième mois consécutif. Sur les douze derniers mois, il a diminué de 25 %.