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Grippe aviaire

La Confédération paysanne demande la limitation des abattages préventifs


Communication agricole le 13/02/2017 à 09:25

La Confédération paysanne d'Occitanie a remis dimanche une lettre au préfet de région à Toulouse, dans laquelle elle demande la limitation des abattages préventifs autour des foyers de grippe aviaire et la remise « à plat du fonctionnement de la filière ».

Il faut « limiter les abattages préventifs à 1 km autour des foyers de grippe aviaire » et « en exclure les élevages autarciques », écrit le syndicat agricole, qui a organisé un pique-nique « revendicatif et informatif pour la population » sur la place du Capitole à Toulouse. En janvier, le gouvernement a lancé une politique d’abattage massif et préventif de palmipèdes, qui a été étendue à 415 communes du Sud-Ouest pour tenter d’enrayer l’épizootie.

Au 10 février, 231 foyers de grippe aviaire liés au virus H5N8 avaient été confirmés dans les élevages de neuf départements, principalement dans le Gers (91) et les Landes (82), et 21 cas dans la faune sauvage. À plus long terme « pour sauver les paysans et se protéger durablement contre l’influenza aviaire », la Confédération paysanne estime qu’il faut « remettre à plat le fonctionnement de la filière volaille/palmipèdes du Sud-Ouest ». « Tous les professionnels font le constat que la pratique intensive de la production, la densité des élevages et le transport ont favorisé la dissémination du virus », affirme le syndicat. Aussi propose-t-il « de diminuer » cette densité et, à l’inverse, « de promouvoir les petites fermes et celles en système autonome », « de relocaliser les outils de transformation » ou encore « de développer la recherche sur les races rustique s».

« Cette crise sanitaire est une occasion inespérée pour remettre en question l’élevage industriel, soutenir l’élevage fermier », a dit à l’AFP Olivier Lozat, animateur de la Confédération paysanne occitane Jeudi, la justice a lancé une enquête sur la propagation du virus dans le Sud-Ouest pour savoir si des lots contaminés de volatiles avaient pu être vendus en toute connaissance de cause à des éleveurs, favorisant ainsi la dissémination du virus. « C’est une bonne nouvelle , a commenté Sylvie Colas, éleveuse gersoise et référente grippe aviaire de la Confédération paysanne.