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Naufrage du Sokalique

Le second du cargo turc sera rejugé en avril


Communication agricole le 04/03/2017 à 16:25

Le capitaine en second de l'Ocean Jasper, un cargo turc qui avait éperonné en 2007 le Sokalique tuant son patron pécheur, a été extradé de Géorgie et comparaîtra à nouveau devant la justice fin avril, a annoncé vendredi le parquet de Brest. Le 22 janvier 2013, le tribunal correctionnel de Brest avait condamné le commandant et le second de l'Ocean Jasper à respectivement quatre et trois ans de prison. Absents lors du procès, les deux hommes étaient visés par un mandat d'arrêt international

Dans la nuit du 16 au 17 août 2007, le caseyeur breton et l’Ocean Jasper, navire battant pavillon des îles Kiribati, étaient entrés en collision au nord de l’île d’Ouessant (Finistère), dans les eaux internationales. Malgré un trou dans sa coque, que l’équipage s’était empressé de colmater, le cargo avait poursuivi sa route sans prévenir les secours. Le patron du Sokalique, Bernard Jobard, avait péri noyé, les six autres marins du navire de pêche avaient pu être secourus.

Le 19 juillet 2016, le second de l’Ocean Jasper, Aziz Mirzoyev, de nationalité azerbaïdjanaise, « a été interpellé en Géorgie sur le fondement du mandat d’arrêt international» qui le visait, a indiqué le procureur de la République à Brest Eric Mathais, précisant qu’il avait été immédiatement « placé sous écrou extraditionnel ». L’extradition a été accordée par la Géorgie pour les faits « d’homicide involontaire » et « omission de porter secours », mais pas pour « délit de fuite », qui n’existe pas dans le droit géorgien, a précisé M. Mathais.

M. Mirzoyev, arrivé vendredi à Brest, a fait opposition au jugement prononcé le 22 janvier 2013 à son encontre, ce qui signifie qu’il sera rejugé les 25, 26 et 27 avril, a informé M. Mathais. Dans l’attente de son procès, il a été emprisonné à la maison d’arrêt de Brest. La cour d’appel de Rennes avait jugé le 22 septembre dernier que l’action publique contre l’armateur de l’Ocean Jasper, poursuivi en tant que personne morale dans cette affaire, était éteinte en raison de la liquidation de la société depuis l’accident. Le parquet de Brest avait fait appel de la décision de relaxe. Aucun appel n’avait été interjeté concernant la condamnation du commandant et de son second.