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Elections présidentielles

Marine Le Pen veut « renationaliser la politique de la pêche »


Communication agricole le 31/03/2017 à 17:25

Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a affirmé vendredi lors d'une visite en Côtes-d'Armor qu'elle souhaitait « renationaliser la politique de la pêche », accueillie par près d'une centaine de manifestants.

« Je souhaite une renationalisation de la politique de la pêche », a martelé Mme Le Pen lors d’une rencontre avec des pêcheurs et des professionnels de la mer à Erquy. « Il faut réfléchir à redonner compétence aux services de l’État » en la matière, ce que la patronne du FN souhaite faire via un « grand ministère de plein exercice de la Mer et de l’Outre-mer ». « Qui est le mieux placé pour déterminer la politique de la pêche en France ? Les pêcheurs français », plus « que les technocrates de Bruxelles », a garanti l’eurodéputée, qui souhaite quitter l’UE et l’euro.

Mme Le Pen visitait le matin le marché de Concarneau. Elle a été accueillie au port d’Erquy, non loin du Cap Fréhel, par près d’une centaine de manifestants frappant des casseroles et agitant des drapeaux du PCF, mais aussi par des sympathisants du parti. Ils ont échangé des insultes sous le regard de gendarmes les maintenant à distance. Mme Le Pen a dit que « le système de quotas de l’UE est aujourd’hui dépassé (…). Il faut donc élaborer un programme national de suivi, plus adapté, plus sélectif, plus localisé, et pluri-annuel ». « Les pêcheurs n’ont aucun intérêt à la disparition des stocks », a souligné la candidate à la présidentielle, mais « il faut que nous nous opposions aux techniques de pêches les plus désastreuses, par exemple la pêche électrique, mais aussi à la pêche illégale ». Mme Le Pen a dit aussi sa volonté d’« assurer la stabilité juridique de la profession », d’en « renforcer l’attractivité ». Elle a aussi vanté « l’étiquetage » français et le « patriotisme alimentaire ». Elle s’est dite « radicalement opposée aux éoliennes terrestres ou maritimes ».

Évoquant l’inquiétude de pêcheurs locaux face au Brexit, elle a reconnu qu’on « ne pouvait pas repousser d’un revers de la main la tentation pour la Grande-Bretagne de nationaliser ses territoires de pêche ». Mais, soulignant que la France est « le premier pays importateur » en UE de produits aquatiques britanniques, elle a estimé qu’il était possible de « conditionner l’accès de ces produits au respect de notre accès historique aux zones de pêches britanniques. Nous ne sommes pas sans capacité de négociation. »