Inquiétudes sur la qualité du blé, météo favorable au maïs et au soja

Les cours du blé ont progressé mardi à Chicago, stimulés par des inquiétudes sur la qualité des cultures de la céréale aux Etats-Unis, tandis que le maïs et le soja ont baissé, toujours plombés par une météo favorable.

Le blé n’avait pas atteint ce niveau en fin d’échanges à Chicago en près d’un an.

« Pour le blé les évaluations des cultures ont été moins bonnes que prévu et l’idée se répand que la récolte pourrait être un plus réduite », a mis en avant Jason Britt de Central States Commodities pour expliquer la hausse du cours du blé.

L’état du blé d’hiver, dont la moisson progresse, s’est légèrement détérioré la semaine dernière et reste bien moins bon que l’an dernier, selon des estimations publiées lundi après la clôture par le département américain de l’Agriculture (USDA).

Surtout, seuls 41 % des cultures de blé de printemps sont en bon ou excellent état contre 45 % la semaine précédente et 76 % l’an dernier à la même époque.

Le blé de printemps représente une petite part de la production américaine mais est recherché pour son taux plus élevé de protéines.

« Il y a de nombreux problèmes pour les cultures de blé en Europe », a ajouté Jack Scoville de Price Futures dans une note.

La canicule, notamment en France, fait peser des risques d’échaudage, soit une mauvaise circulation des substances nutritives dans les plantes, qui finissent par donner des grains de petite taille.

En revanche, les cultures américaines de maïs et de soja devraient bénéficier d’un temps plus favorable, ce qui pèse sur les prix.

« Nous avons eu de l’humidité bienvenue et il devrait y avoir de bonnes pluies au cours du week-end dans les régions qui n’en ont pas profité », a détaillé Jason Britt.

Après avoir été élevées, les températures devraient revenir à la normale dans les régions productrices.

En plus de cela, la dégringolade des prix du pétrole semble commencer à peser sur les cours du soja et du maïs.

D’une part, ces deux produits agricoles permettent de produire des biocarburants, substituables aux dérivés du pétrole et sont donc influencés par les fluctuations du brut.

D’autre part, les fonds qui misent sur des indices comprenant un panier de matières premières ont tendance à en sortir quand le brut baisse trop, ce qui a pour effet mécanique de faire reculer les prix des matières premières agricoles.

Le baril de brut a terminé à son plus bas de l’année mardi à New York.

Le boisseau de maïs (environ 2 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a terminé mardi à 3,7000, contre 3,7525 dollars en fin de séance précédente.

Le boisseau de blé pour juillet, lui aussi le plus actif, valait 4,7250, contre 4,6700 dollars auparavant.

Le boisseau de soja pour juillet, là encore le plus échangé, coûtait 9,2775 dollars, contre 9,3775 dollars précédemment.