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Consommation

Les ventes de charcuteries françaises stables en 2016


Communication agricole le 21/06/2017 à 17:25

Les ventes de charcuteries-salaisons françaises sont restées stables en 2016, mais la profitabilité des entreprises a reculé en raison de la difficulté à faire accepter la hausse du prix des matières premières à la grande distribution, leur principal client.

La dégradation des résultats des entreprises « est engendrée par le refus des grandes enseignes d’accepter de nouveaux tarifs consécutifs à la très forte hausse des prix de la viande de porc depuis avril 2016 de 10 à 44 %, soit une moyenne de 23 % », a expliqué Robert Volut, président de la Fédération des industriels charcutiers traiteurs (FICT), mercredi lors d’une conférence de presse.

« Peu d’enseignes ont accepté d’augmenter leurs tarifs » et encore « pas au niveau attendu », pour intégrer la hausse du prix des matières premières, ce qui est « un véritable déni de réalité », pour M. Volut.

« La grande distribution ne se comporte pas comme un partenaire des PME, c’est du pipeau », selon M. Volut, qui indique que la FICT « saisira les futurs états généraux de l’alimentation de cette problématique ».

En 2016, les ventes de charcuteries-salaisons ont atteint 6,4 milliards d’euros (+0,2 %) pour une production en recul de 1,3 %, à 1,2 millions de tonnes.

Pour leur part, les foyers français ont acheté 834.000 tonnes de charcuteries, soit un volume en baisse pour la deuxième année consécutive (-0,5 % après -0,6 % en 2015). Un recul qui s’explique par une réduction de la fréquence d’achat (-0,4 %) et des quantités achetées par acte (-0,8 %), selon les chiffres de la FICT.

Ainsi, c’est l’amélioration des prix moyens (+1,2 %) et l’évolution démographique (+0,6 %), qui soutiennent le marché, selon la FICT.

Au problème des prix s’ajoute la question du changement de goût des consommateurs qui délaissent certains produits car ils veulent plus de naturalité et de bio.

« Ce sont des marchés croissants sur lesquels nous parions », a assuré M. Volut qui a assuré que la responsabilité de la FICT sera de « compléter les cahiers des charges » pour faire évoluer les modes de production.