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Gestion des déchets

Les agriculteurs ont de plus en plus recours aux filières spécifiques


Grandes cultures le 22/06/2017 à 10:25

Pour leurs déchets professionnels, les agriculteurs privilégient de plus en plus les organismes spécifiques.

Selon une étude Agreste, les agriculteurs gèrent de mieux en mieux leur déchets professionnels notamment en ayant recours aux filières spécifiques. En 2013, 9 exploitants agricoles sur 10 éliminaient les emballages vides de produits phytosanitaires en faisant appel à une filière spécifique de traitement. Ils étaient 7 sur 10 en 2007.

Contraintes par la réglementation, des filières de gestion des déchets sont apparues comme par exemple, pour les huiles usagées en 1979, ou sur la base du volontariat, comme pour les produits de l’agrofourniture avec la création en 2001 de l’organisme Adivalor. Ces modes de collecte, via un organisme ou une entreprise spécialisée, sont aujourd’hui privilégiés par les exploitants. Néanmoins, lorsque les programmes de collecte sont encore récents comme c’est le cas pour les emballages papier de semences et plants, ces derniers sont encore fréquemment brûlés. De manière générale pour les déchets de l’agrofourniture, plus le programme est récent, plus le recours à une filière spécifique est faible et plus les « autres procédés » d’élimination (stockage, brûlage, enfouissement…) sont prégnants.

En revanche, les progrès sont particulièrement importants pour les déchets vétérinaires. Ils sont dorénavant collectés par une filière spécifique dans 77 % des exploitations contre 50 % en 2007. Les élevages porcins, qui produisent le plus de déchets vétérinaires infectieux, sont aussi ceux qui éliminent le plus fréquemment leurs déchets par la filière spécifique (85 %).

Enfin, les modes de collecte évoluent peu pour les huiles usagées, déposées en déchetteries dans plus d’un cas sur quatre, et pour les pneus usagés, encore souvent stockés sur l’exploitation. Les pneus des machines agricoles sont dans le périmètre de responsabilité des metteurs sur le marché de pneus (fabricants, importateurs) et sont donc éliminés gratuitement notamment via la société Aliapur. Les pneus servant à maintenir les bâches d’ensilage ne bénéficient pas de cette prise en charge gratuite. Face à l’absence de filière nationale de récupération de ces derniers, des actions de collecte se sont développées localement afin d’alléger le coût pour les agriculteurs (200 euros hors taxes par tonne de pneus traités, transport inclus, selon l’Ademe). Mais, en 2013, 4 éleveurs de bovins laitiers sur 10 continuent de stocker des pneus usagés sur leur exploitation.