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Chicago

Maïs, blé et soja reculent, victimes de la pluie


Communication agricole le 23/06/2017 à 10:25

Les cours du maïs, du soja et du blé ont diminué jeudi à Chicago, en raison des pluies bénéfiques aux cultures américaines, qui lèvent une partie des inquiétudes pesant sur les rendements.

« Pour les trois produits, nous avons eu des pluies et la sécheresse s’est atténuée, ce qui pèse sur le marché », a résumé Frank Cholly de RJO Futures. Pour le maïs, les analystes d’Allendale rappelaient que l’on est toutefois encore loin de la période de pollinisation, moment où les conditions météorologiques ont le plus d’influence sur les rendements. « Se faire une idée concrète du potentiel de production du maïs pourrait prendre une bonne partie de l’été », a confirmé Jack Scoville de Price Futures.

Les derniers développements météorologiques pesaient un peu sur les cours du blé qui restaient toutefois proches de leurs plus hauts niveaux en un an. « Le blé s’en tire mieux car il y a des problèmes dans d’autres régions du monde productrices de blé, notamment aux États-Unis », a expliqué Frank Cholly. En Europe de l’Ouest et en France en particulier, les céréaliers continuent de scruter le ciel avec inquiétude. La sécheresse persistante entraîne des conclusions contradictoires et l’état des cultures est hétérogène.

Au États-Unis, le blé de printemps, qui fournit une petite part de la production mais présente l’intérêt d’un taux de protéine élevé, est en moins bonne condition que d’habitude à cette période de l’année tandis que les moissons de blé d’hiver progressent. « Il y avait des rumeurs d’une meilleure qualité du blé moissonné au Kansas (le premier État américain producteur de blé) et il apparaît que c’est le cas dans plusieurs zones », a indiqué Jack Scoville.

« Les ventes hebdomadaires à l’export ont été mitigées : bonnes pour le blé, pas si bonnes pour le maïs et le soja comparé aux attentes du marché », a ajouté Mike Zuzolo de Global Commodity Analytics. « Depuis le début de l’année, les exportations cumulées restent en avance sur les prévisions de l’USDA (le département américain de l’agriculture) pour le maïs, comme pour le soja », a-t-il toutefois nuancé.

Les analystes gardent un oeil sur le prix du baril de pétrole qui parvenait à se stabiliser jeudi après sa dégringolade des dernières semaines. Les fonds qui misent sur des indices comprenant un panier de matières premières ont tendance à en sortir quand le brut baisse trop, ce qui a pour effet mécanique de faire reculer les prix des matières premières agricoles.

Le boisseau de maïs (environ 2 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a terminé mercredi à 3,6275 contre 3,6875 dollars en fin de séance précédente. Le boisseau de blé pour septembre, nouveau contrat le plus actif, a clôturé à 4,7525 dollars contre 4,7950 dollars la veille. Le boisseau de soja pour juillet, là encore le plus échangé, a fini à 9,0400 dollars contre 9,1875 dollars précédemment.