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Pêche après le Brexit

Il faudra « trouver des accords », selon Stéphane Travert


Communication agricole le 17/07/2017 à 19:25

Il faudra « trouver des accords » pour continuer d'assurer aux pêcheurs français, belges ou néerlandais l'accès aux eaux côtières britanniques après le Brexit, a affirmé lundi le ministre français de la pêche Stéphane Travert.

« On doit défendre l’accès aux eaux pour la pêche artisanale et la pêche côtière (…) sans quoi il n’y a plus de pêche », a expliqué le ministre français à des journalistes en marge d’un conseil des ministres de l’agriculture et de la pêche à Bruxelles. Il faudra pour cela « trouver des accords » avec les Britanniques, a-t-il ajouté. Ces derniers ont récemment annoncé qu’ils quitteraient la Convention de Londres sur la pêche de 1964 (soit avant l’adhésion du Royaume-Uni à l’UE en 1973) pour retrouver le contrôle exclusif des droits de pêche à proximité des côtes britanniques. ette convention autorise la pêche dans une « zone comprise entre six et douze milles » marins au large des côtes des pays signataires, contre 12 milles dans le droit européen.

Dans un courrier jeudi au ministre britannique Michael Gove, Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France (nord du pays) qui fait face aux falaises anglaises, a demandé au Royaume-Uni de « reconsidérer » sa décision « unilatérale et précipitée », estimant qu’elle affecterait « fortement » les pêcheurs de Boulogne-sur-Mer, premier port de pêche français. Stéphane Travert, qui estime par ailleurs que M. Bertrand a eu raison de « défendre son territoire », se donne pour objectif de « maintenir de bonnes relations bilatérales » avec Londres et « de faire en sorte que chacun sorte par le haut de cette situation ».

Selon le ministre, fermer l’accès au marché unique n’est pas forcément la meilleure solution « parce que c’est prendre aussi le risque de fermer des marchés pour nos transformateurs qui sont nombreux à travailler avec le Royaume-Uni ». « Donc, il va falloir trouver un espace de discussions et un espace de compromis », a souligné M. Travert. Pour l’instant, « eux-mêmes ne savent pas encore s’ils se situent dans un Brexit « hard » ou un Brexit « soft »», a-t-il ajouté, jugeant la communication du gouvernement britannique « très centrée sur la politique intérieure ». « Nous avons encore du temps. Aujourd’hui, nous ne sommes qu’au début du (processus du, NDLR) Brexit. Profitons de ce temps que nous avons devant nous pour trouver ensemble les moyens de parvenir à des accords qui permettront à nos pêcheurs français de continuer à avoir accès » aux eaux britanniques, a conclu le ministre français.