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Pêche et Brexit

X. Bertrand demande à Londres de revenir sur sa décision de dénoncer un accord


Communication agricole le 17/07/2017 à 16:25

Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a demandé au Royaume-Uni de « reconsidérer » sa décision « unilatérale et précipitée » de dénoncer un accord sur la pêche près de ses côtes, estimant qu'elle « impacterait fortement » les pêcheurs de Boulogne-sur-mer.

« La remise en question de cette convention, qui permettait aux pêcheurs français d’aller au-delà de la zone de pêche définie par les règles européennes, impacterait fortement les pêcheurs du port de Boulogne », premier port de pêche en France, affirme M. Bertrand dans un courrier au ministre britannique de l’Environnement Michael Gove rendu public lundi.

« Alors qu’un accord global sur le Brexit, incluant tous les secteurs économiques, doit être conclu avec les partenaires de la Grande-Bretagne, il serait regrettable que les acteurs de la filière de la pêche soient les victimes collatérales d’une décision isolée », poursuit le président des Hauts-de-France. « Je ne peux que regretter cette décision unilatérale et précipitée, prise sans concertation, et je vous demande de la reconsidérer afin de ne pas pénaliser les pêcheurs des Hauts-de-France et des ports du sud-est de l’Angleterre », conclut-il.

Le gouvernement britannique avait annoncé le 2 juillet sa décision de quitter la Convention de Londres sur la pêche de 1964 afin de retrouver le contrôle exclusif des droits de pêche à proximité de ses côtes, conformément au vote en faveur du Brexit. En quittant cette convention, les pêcheurs britanniques perdront eux-mêmes le droit de travailler à proximité des côtes de cinq autres pays : la France, la Belgique, l’Allemagne, l’Irlande et les Pays-Bas.

Dans l’immédiat cependant, la décision du gouvernement britannique n’a pas d’incidences particulières dans la mesure où la procédure de dénonciation doit durer deux ans, correspondant à la période de négociation du Brexit. Dans un communiqué le 5 juillet, le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPEM) avait également indiqué qu’il restait « vigilant » sur la mise en place des futurs accords de pêche entre Europe et Royaume-Uni.