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Maschio Gaspardo, de retour dans la course


Innovations et machinisme le 19/07/2017 à 07:25
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Après avoir passé le cap de ses problèmes de trésorerie liés à des stocks trop importants au cours de l’année 2015, le constructeur d’outils italien Maschio Gaspardo revient sur le devant de la scène avec, notamment, la restructuration de l'usine de Chisineu-Cris en Roumanie. En 15 ans, le nombre de salariés a été multiplié par dix et des équipements récents ont été installés pour atteindre une capacité de production de 4 000 machines par an.

Si le suicide de M. Maschio père est encore présent dans les mémoires de nombreux salariés de l’entreprise, celle-ci renaît plus forte que par le passé avec une optimisation de ses processus industriels visant à produire à la demande. En effet, par le passé, Maschio Gaspardo produisait d’avance et le retournement de marché de 2015 avait laissé, sur les bras de celui-ci, des stocks de machines plus importants que son chiffre d’affaires annuel.

La nouvelle usine de Chisineu-Cris dans l’ouest de la Roumanie est un bon exemple de restructuration industrielle du groupe. Le site acheté en 2003 comptait 36 salariés. À ce jour, il en accueille plus de 360 et des panneaux publicitaire en 4 x 3 m dans les rues montrent qu’il cherche encore des ouvriers pour suivre la demande. Implanté sur un terrain de 8 ha, dont 2 ha couverts, il produit en 2 x 8, 6 jours par semaine, des outils de travail du sol non animés. Depuis quelques mois, les presses à balles rondes à chaînes et barrettes de la gamme Entry 120 y sont également assemblées.

Découpe des aciers au plasma et au laser, 60 postes de soudure dont 8 robotisés, etc. : les équipements sont récents. La capacité de l’usine en 2 x 8 est de 4 000 machines par an et, selon le directeur du site, la cadence peut facilement être augmentée en passant à trois équipes pour arriver 6 000 par an.

Selon Andrea Maschio, l’un des deux fils du fondateur et actuels dirigeants de l’entreprise, « l’investissement en Roumanie est un bon compromis : la main-d’œuvre est peu coûteuse (le salaire d’embauche dans l’usine est de 350 €/mois pour 6 jours par semaine) mais relativement qualifiée. Pour diminuer encore les coûts de production, il faudrait un centre de production en Turquie. Par contre, nous ne pourrions pas y produire des matériels nécessitant beaucoup de technologies. »

Présent dans plusieurs pays européens mais aussi en Chine et en Inde, avec une gamme complète en travail du sol, semis, fenaison, pulvérisation, le groupe italien Maschio Gaspardo a tous les atouts en main pour réussir à développer sereinement ses activités.