Accéder au contenu principal
Moisson 2017

Et ailleurs dans le monde, comment ça se passe ?


Grandes cultures le 20/07/2017 à 10:25
i-7251

Récolte manuelle en Inde, des machines avec des coupes de 3 m en Chine, de loin le plus grand pays producteur mondial… Christophe Dequidt, qui a réalisé un « tour du monde des moissons » rappelle quelques fondamentaux concernant la production de blé dans le monde.

Sur le marché mondial du blé tendre, les opérateurs ont toujours les yeux rivés sur la production aux Etats-Unis, en Europe ou en Russie. Un focus permanent qui, certes résulte de la cartographie des échanges mondiaux, mais reflète peu les grands équilibres en matière de production. Car si l’Union européenne constitue la plus grande zone de production de blé au monde, viennent ensuite la Chine et l’Inde, deux pays encore très peu mécanisés. L’inde subit de surcroît d’importantes variations de production d’une année à l’autre.

Pour Christophe Dequidt, qui a réalisé un tour du monde des moissons pendant deux ans, face à ces pays qui exportent peu ou pas, les pays de la zone Mer noire sont en train de devenir le grenier à grains du monde. « L’agriculture est une priorité d’Etat décrétée par Vladimir Poutine depuis cinq. L’objectif des trois pays Russie-Ukraine-Kazakhstan est de doubler leur production dans les 10 années qui viennent. » Une montée en puissance qui se traduit, pour l’Union européenne, et particulièrement la France, par une concurrence accrue de ces pays pour l’exportation vers les pays du Maghreb.

Ceci dit, le trio d’Europe centrale et orientale n’a pas que des atouts. « D’abord, ils sont encore gênés par l’irrégularité de la qualité de leurs grains. » La logistique constitue leur deuxième faiblesse. « Entre les champs et les ports, de nombreuses routes sont encore dans un état déplorable.