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Académie d'Agriculture de France

Les biotechnologies vertes : un enjeu stratégique pour la France, 3ème puissance semencière mondiale


Grandes cultures le 12/08/2017 à 10:25
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Une enquête réalisée en 2016 auprès de 80 centres de sélection privés et publics par un groupe d’experts de l’Académie d’Agriculture de France fait le point sur les biotechnologies utilisées en France par les entreprises semencières depuis les années 80 et présente leurs perspectives à l’horizon 2030.

Le rapport de synthèse sur les résultats de cette enquête conclut que « c’est la mobilisation de l’ensemble des outils et méthodes biotechnologiques et tout particulièrement l’édition de gènes qui permettra le maintien de la position forte de la France sur le marché international de la semence végétale, un des rares marchés où nous sommes positionnés dans les 3 premiers mondiaux». C’est ainsi que les entreprises semencières prévoient pour les 10 prochaines années une forte progression de la sélection génomique et de l’édition de gènes (NBT) si celle-ci bénéficie d’un cadre réglementaire adapté.

Grâce notamment à l’importance de sa recherche (13 % du CA consacré à la recherche et près de 4 000 chercheurs) et à la mise en œuvre de méthodes et de techniques appelées biotechnologies vertes, la France est devenue une puissance semencière mondiale : premier exportateur mondial de semences et troisième producteur mondial après les Etats-Unis et la Chine.

L’enquête fait apparaître un niveau élevé de l’utilisation des biotechnologies par les 73 entreprises françaises: vingt-cinq espèces cultivées font l’objet de programmes d’amélioration par ces techniques. Ces espèces couvrent plus de 14 millions d’hectares soit 80% des cultures arables.

Selon les dirigeants des entreprises semencières interrogés, l’arrivée des nouvelles techniques d’édition de gènes va générer rapidement une nouvelle vague d’innovations. Apportant une plus grande précision dans la sélection des plantes, plus efficaces, plus faciles à mettre en œuvre et très économiques, ces techniques ouvrent de nouvelles perspectives pour l’amélioration des plantes : réduction de l’usage des produits phytosanitaires, meilleure tolérance à la sécheresse, qualité nutritionnelle améliorée.

Ces nouvelles techniques permettront aux entreprises françaises non seulement l’amélioration des espèces des grandes cultures (blé, maïs, soja, betterave, colza…) mais aussi celles d’espèces dites mineures ou orphelines (fruits et légumes, vigne…).

Pour consulter le rapport complet : .