Accéder au contenu principal
Quel avenir pour l'agriculture ?

Amilcare Merlo : « Vers une agriculture à deux vitesses »


Innovations et machinisme le 10/08/2017 à 11:25
i-7349

Amilcare Merlo, le fondateur de la marque de télescopique du même nom, explique à quoi ressemblerait l'agriculture et les machines de demain selon lui : une agriculture à deux vitesses, avec de très grosses exploitations et des plus petites à taille humaine s'opposeront mais le développement de la technologie permettra de répondre aux enjeux sociaux et environnementaux des pays européens.

Amilcare Merlo : Pour parler du futur, j’utilise le conditionnel car rien n’est certain. Le futur social de nos enfants et de notre pays dépend du développement de l’agriculture. Nous devons donc regarder loin avec beaucoup de sérieux. Difficile de répondre à cette question en quelques minutes. La recherche doit être encouragée par les états, de manière à poursuivre le développement des technologies et à garantir les emplois industriels de nos citoyens.

A. Merlo : Je connais bien le domaine agricole, contribuant à son avancée depuis plus de 40 ans. Travailler avec la terre et le vivant, les possibilités sont infinies. Selon moi, les exploitations agricoles de moyenne taille sont vouées à disparaître. Elles vont laisser place aux petites et grosses structures. D’un côté, l’industrie agroalimentaire avec des fermes usines et de l’autre, d’irréductibles petites fermes, à taille humaine.

A. Merlo : Les chargeurs télescopiques ont un bel avenir. Quelle que soit la taille des fermes, les agriculteurs devront limiter les charges liées au personnel et donc, bénéficier d’engins performants et productifs pour subsister. De plus, aujourd’hui comme demain, tous les producteurs ont besoin de lever du matériel ou de la marchandise. La technologie permettra de rehausser encore le confort, la polyvalence et la productivité des machines.

En outre, elle aura à relever les défis écologiques en créant de nouveaux moteurs, toujours plus propres et respectueux de l’environnement. C’est à nous d’écrire le livre pour que nos enfants n’aient plus besoin de s’expatrier pour trouver du travail et gagner de l’argent. Il est important que les investissements soient maintenus pour que l’industrie prenne le virage numérique. Dans cinq ans, nos machines ne ressembleront plus à celles que nous connaissons actuellement. C’est un travail de longue haleine qui nécessite une mutualisation des efforts de recherche et développement et des compétences.