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Bilan météorologique

Juillet chaud et sombre en France


Alimentation et fourrages le 09/08/2017 à 17:25
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La chaleur de juin s'est quelque peu tassée en juillet, sans tout à fait nous quitter. Un mois finalement moins estival que son prédécesseur... Frédéric Decker, de MeteoNews, fait le point sur la climatologie de juillet 2017.

Bien qu’en dents de scie, la chaleur est restée très présente lors des deux premières décades, plus particulièrement sur les régions méridionales. La troisième décade a renoué avec une relative fraîcheur sur le tiers nord du pays, et des températures plus conformes aux chiffres habituels ailleurs en dehors des régions méditerranéennes encore sous la chaleur.

Au final, la température moyenne nationale atteint 21,1 degrés en juillet 2017 en France, soit 0,9 degré au-dessus de la normale 1981-2010 et seulement 0,7 degré de plus que juin. Depuis 1946, dix mois de juillet ont été plus chauds que cette année, avec un record établi en 2006 et 23,6 degrés de moyenne. A l’opposé, le mois de juillet le plus froid, pour mémoire, fut supporté en 1954 avec seulement 16,8 degrés de moyenne nationale.

Les jours de chaleur (25 degrés et plus) et de forte chaleur (30 degrés et plus) ont été plus fréquents qu’habituellement, plus particulièrement sur les régions du sud-est. Les extrêmes du mois sont 6,1 degrés pour le minimum à Charleville-Mézières le 13, et 40,6 degrés pour le maximum à Carpentras le 31, valeur annonçant la canicule de début août.

La sécheresse continue de se tasser en juillet, comme en mai et juin. Mais pas partout. La France a reçu, en moyenne nationale, 43 mm d’eau, pas si loin de la valeur moyenne 1981-2010 qui est de 48 mm, après des mois de mai et juin globalement dans les normes. C’est du sud-ouest au nord-est et sur les Alpes que les cumuls de pluie les plus importants ont été enregistrés. Au contraire, le pourtour méditerranéen n’a quasiment pas reçu de pluie. Les sols sont désormais presque aussi secs qu’en 2006 et 2003 notamment en région Paca et sur la Corse. Nice, Marseille, Antibes, Hyères, le Cap Corse, Calvi ou encore Ajaccio n’ont pas reçu la moindre goutte au cours de ce mois de juillet, 0 pointé !

A l’inverse, il est tombé jusqu’à 149,4 mm à Erneville, dans la Meuse. Le maximum de pluie en 24 heures a été relevé à Lons-le-Saunier le 9 avec 76,6 mm sous un orage. Orages assez fréquents au cours de ce mois de juillet, parfois très pluvieux notamment sur le Bassin Parisien le soir du 9 (61 mm à Paris-Montsouris).

Le soleil a quelque peu délaissé les juillettistes. Assez avare de ses rayons en général, il cumule 222 heures de présence seulement à l’échelon national pour une normale de 260 heures. Le tiers nord et le sud-ouest ont été particulièrement lésés avec souvent moins de 200 heures de lumière. Ces 222 heures ne sont pas si loin du record minimum de 213 heures relevés à deux reprises, en 2000 et 2014 !

Brest finit petite dernière avec seulement 140 heures de soleil. Ce dernier n’a pas brillé plus de 189 heures à Bordeaux. Dans le sud-est en revanche, l’ensoleillement a été remarquable, grimpant jusqu’à 396 heures à Ajaccio, maximum national pour juillet.

De la chaleur, mais des pluies quasiment normales malgré d’importantes disparités géographiques et surtout un ensoleillement très en berne, notamment au nord et à l’ouest. Juillet 2017 n’aura pas comblé les juillettistes en manque de soleil près de l’océan ou de la Manche…