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« Grand plan d’investissement »

Transition écologique et montée en gamme des filières au cœur des priorités


Politique et syndicats le 18/08/2017 à 10:25
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Selon une première communication officielle faite en conseil des ministres le 2 août dernier, le volet agricole du grand plan d’investissement promis par Emmanuel Macron ciblera deux axes : la transition écologique et la montée en gamme des filières agricoles.

Lors du conseil des ministres du 2 août 2017, Edouard Philippe, le Premier ministre, a présenté une « communication » concernant le plan d’investissement promis par le candidat désormais président Emmanuel Macron.

Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a promis un plan d’investissement de 50 Mds€ sur cinq ans. Le candidat devenu président a également promis d’en réserver 5 Mds€ pour le secteur agricole.

Selon Edouard Philippe, ce programme d’investissement financera des actions agricoles pour « stimuler la montée en gamme des filières agricoles » et « accélérer la transition écologique pour faire prendre à la France le virage vers la neutralité carbone ».

Le plan doit permettre également de « développer les compétences, pour faciliter l’accès à l’emploi, redéfinir la politique de transport, en insistant sur les nouveaux modes de mobilité, transformer l’action publique et moderniser le système de santé ».

Rappelons au passage, comme le soulignent nos confrères des Echos, que ces 5 Mds€ promis correspondent au niveau des « pertes essuyées par l’agriculture en 2016, résultant de la multiplication des catastrophes climatiques, des difficultés économiques, sanitaires et sociales ». « Au-delà de ces pertes, l’agriculture française a un très gros besoin de modernisation, que les organisations agricoles estiment à 6 milliards d’euros », rien que pour les équipements et les bâtiments.

Plus globalement, le Président de la République et l’exécutif visent, trois objectifs avec ce plan : « rehausser le potentiel économique et le niveau d’emploi, accélérer la transition écologique de l’économie et réduire durablement le niveau de dépenses publiques, en stimulant la transformation des services publics et en accompagnant la mise en œuvre des réformes structurelles ».

Toujours selon le Gouvernement, « la notion d’investissement s’entendra au sens large : formation de capital matériel ou immatériel, mais aussi actions de formation ou d’appui à la transformation des organisations. Les allocations sectorielles des investissements seront indicatives et fongibles. Elles seront définies en fonction des objectifs du plan, mais aussi de la maturité et de la qualité des projets qui seront présentés. »

« Le plan d’investissement sera intégré à la prochaine loi de programmation des finances publiques et montera en charge progressivement pendant le quinquennat. Il sera financé par des crédits budgétaires et par des instruments financiers innovants (fonds propres, prêts). De premières actions seront mises en œuvre dès 2018, dans le cadre de la loi de finances. Les crédits ouverts seront clairement identifiés comme tels et feront l’objet d’un suivi et d’une évaluation spécifiques. »

La préfiguration du plan d’investissement fait actuellement l’objet d’une mission confiée à l’économiste Jean Pisani-Ferry. Les conclusions de sa mission sont attendues au mois de septembre. Les premières mesures phares doivent être présentées par le Gouvernement dans la foulée.