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Etats généraux de l'alimentation

La branche agroalimentaire de la CGT dénonce un « enfumage présidentiel »


Politique et syndicats le 20/10/2017 à 10:25

Réagissant aux annonces d’Emmanuel Macron mercredi 11 octobre dernier en conclusions de la première partie des Etats généraux de l’alimentation, la Fnaf-CGT dénonce un « enfumage présidentiel » et voit dans ses annonces un « plan de licenciements pour petits et moyens agriculteurs voués à disparaître. »

La fédération nationale agroalimentaire et forestière de la CGT dénonce vigoureusement les arguments exposés par Emmanuel Macron le 11 octobre dernier en conclusion du premier chantier des Etats généraux de l’alimentation. « Macron a repris l’antienne des 350 €, « reste mensuel » qu’auraient pour vivre les exploitants agricoles, en la généralisant. L’arbre qui cache la forêt en quelque sorte. Les chiffres issus des statistiques du ministère de l’agriculture le contredisent. »

« Par souci de clarté, il est toujours utile de donner l’ensemble des éléments. Près de 300 000 exploitations agricoles dites professionnelles, sur les 430 000 existantes, permettent de dégager un revenu annuel moyen de 24 400 € en 2015, selon le ministère de l’agriculture. Pour l’année 2015, dans le maraîchage-horticulture, le revenu annuel moyen s’établit à 37 200 €, dans les céréales-grandes cultures à 24 400 €, le porc et les volailles à 24 200 €, dans la viticulture à 53 400 € », poursuit le syndicat.

« Derrière cet enfumage présidentiel, se cache des réalités, dramatiques pour les hommes et les femmes qui travaillent en agriculture, et dangereuses pour le pays. (…) Les plans, filière par filière, qu’il demande, sont en fait des plans de restructuration « pour pouvoir regrouper, reconcentrer, investir dans certaines filières (…) ». Ceux qui sont visés, ce sont ceux concernés par les 350 €. Ils font partie de cette agriculture que le libéralisme, prôné par le gouvernement Macron, laissera sur le bas-côté de la route, que les agromanagers, les groupes de l’agroalimentaire et de la grande distribution veulent faire disparaître pour continuer à faire baisser les coûts de production agricoles pour augmenter leurs profits. « 5 Mds€ permettront d’accompagner ces choix, filière par filière… » annonce Macron. L’équivalent d’un « plan de licenciements » pour petits et moyens agriculteurs voués à disparaître. »

« Le plus d’un million de salariés agricoles sont les grands invisibles du président. (…) Au-delà des mots creux et envolées lyriques, les orientations stratégiques imposées annoncent de nouvelles impasses pour notre agriculture nationale. »