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Foncier agricole

Terre de Liens : 142 fermes et 376 emplois sauvés en 10 ans


Agriculture biologique le 20/10/2017 à 19:25

En 10 ans d'existence, l'association Terre de Liens, qui rachète collectivement des terres agricoles pour permettre l'installation de jeunes, le plus souvent en agriculture biologique ou en circuit court, a acquis 142 fermes et 3.300 hectares dans toute la France, selon un bilan transmis à l'AFP.

Le bilan de la Foncière de Terre de Liens, fondée en 2007, inclut aussi la création de 376 emplois sur les fermes sauvées ou recrées grâce à l’épargne citoyenne, indique l’association qui lutte contre la pression foncière existant dans certaines régions, empêchant l’installation de jeunes et/ou de nouveaux exploitants.

L’argent vient de fonds d’investissement qui cherchent des produits solidaires non spéculatifs – l’épargne salariée par exemple – à hauteur de 30 %, et pour les 70 % restant d’épargne de particuliers désireux d’aider à préserver les terres agricoles face à la spéculation, explique Fabrice Ruffier, de Terre de Liens Midi Pyrénées.

Parmi les 142 fermes sauvées, on trouve plusieurs cas de fermes péri-urbaines (Les Jonquiers dans les Bouches du Rhône, les Baraques en Savoie), ou des fermes traditionnelles d’élevage comme La Gorronière dans la Mayenne, où Terre de Liens a acquis le foncier tandis que l’éleveur a investi dans les outils de travail. Parfois l’association investit pour agrandir une exploitation trop petite, comme à Chalonne dans l’Isère. L’investissement peut aussi servir à sanctuariser des points de captage d’eau, comme à Agy dans le Calvados, à redonner vie à des friches transformées en projet maraîcher comme à Saint-Léger en Seine Maritime, ou à re-dynamiser une commune comme à Malhaussette dans la Lozère.

« Nous commençons à être connus et nous sommes de plus en plus sollicités, par des gens qui recherchent des terres, par des gens qui cherchent à en vendre, en louer ou même en donner » dit Fabrice Ruffier, « ainsi que par des collectivités locales qui voudraient installer des maraîchers proche des zones urbaines ». « Nous décortiquons le projet, la motivation du porteur du projet, et surtout nous étudions la faisabilité du projet et l’adéquation avec la surface », explique-t-il.