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Matières premières

Le cacao sombre, le sucre flotte et le café se disperse


Communication agricole le 28/10/2017 à 17:25

Le cacao a reculé, victime de prises de bénéfices, tandis que le sucre s'est stabilisé et que l'arabica et le robusta ont divergé.

Les prix du cacao ont cédé une partie importante de leurs gains de la semaine précédente, les marchés restant prudents après la chute des prix de 2016. Mais avec une demande industrielle en légère hausse, « la tendance est quand même à la hausse sur les dernières semaines », a noté Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group. Les prix du cacao avaient chuté en 2016 en réponse à une récolte particulièrement abondante. « Nous prévoyons une baisse de la production de 12 à 14 % au Ghana et en Côte d’Ivoire », les deux premiers producteurs mondiaux, ont estimé les analystes de BMI Research. « Face à la chute des prix, la réponse ivoirienne a été chaotique. De nombreux exportateurs ont fait défaut sur leurs contrats, les contrebandiers ont déplacé massivement les fèves vers le Ghana pour éviter les prix gouvernementaux, et il est peu probable que les fermiers aient investi dans leurs plantations dans ces conditions », ont-ils détaillé.

Les cours du sucre s’inscrivaient en légère hausse, mais restaient figés dans une fenêtre étroite de prix. « Les prix ont profité de nouvelles du Brésil, où la production de sucre a été moins élevée que prévu dans la région du Centre-Sud, cruciale à la production », ont estimé les analystes de Commerzbank. « La production de sucre diminue car les industriels préfèrent transformer la canne en éthanol. Cette tendance était déjà connue des marchés, mais si elle se maintient, cela pourrait commencer à rendre nerveux les investisseurs qui parient sur une baisse des cours du sucre », a jugé Nick Penney, analyste chez Sucden.

Les prix du robusta ont légèrement reculé et ceux de l’arabica légèrement augmenté. « Les investisseurs attendent d’en savoir plus sur les précipitations au Brésil », a expliqué Jack Scoville. Le Brésil est le premier producteur mondial d’arabica et produit également dans une moindre mesure du robusta. La météo du pays est donc cruciale pour les marchés qui évaluent l’effet qu’elle a sur les récoltes à venir. « Le déficit de l’offre pourrait être moins important que prévu, avec notamment une récolte approchant de son plus haut historique au Vietnam », ont par ailleurs souligné les analystes de Commerzbank, citant les données du courtier Marex Spectron.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier valait 1.949 dollars vendredi à 14h50 GMT, contre 1.969 dollars le vendredi précédent à 13h50 GMT. Sur l’Ice Futures US de New York, la livre d’Arabica pour livraison en décembre valait 126,45 cents, contre 125,60 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en décembre valait 374,60 dollars, contre 370,10 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 14,26 cents, contre 14,09 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 1.574 livres sterling, contre 1.602 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en décembre valait 2.107 dollars, contre 2.147 dollars sept jours plus tôt.