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Alimentation

Bientôt une charte pour les négociations commerciales


Politique et syndicats le 04/11/2017 à 19:25

Les représentants des agriculteurs, des industriels et des distributeurs se sont réunis vendredi au ministère de l'agriculture pour négocier une charte de bonne conduite pour les négociations commerciales issue des États généraux de l'alimentation, annonce le ministère.

Cette réunion, qui a eu lieu en présence du ministre Stéphane Travert, avait pour but de « finaliser un projet de charte d’engagement » qui « vise à confirmer les principaux éléments de consensus issus des ateliers nationaux du premier chantier des États généraux de l’alimentation », notamment dans le cadre des négociations commerciales avec la grande distribution, selon un communiqué. « La réunion de travail de ce jour a permis aux parties prenantes d’avancer vers une rédaction commune. L’objectif partagé est que la charte puisse être signée dans les prochains jours par l’ensemble des acteurs volontaires », ajoute le texte.

« Cet engagement des acteurs s’inscrit dans l’attente de la modification du cadre légal qui interviendra au premier semestre 2018 », indique le ministère. Emmanuel Macron a annoncé le 11 octobre qu’une loi pour rééquilibrer les contrats commerciaux entre agriculteurs et distributeurs serait présentée et adoptée « au premier semestre 2018 » via des ordonnances pour aller plus vite. Toutefois, les mesures qu’elle mettra en place ne pourront pas concerner les négociations commencées fin 2017 et qui doivent se terminer fin février. Cette charte regroupe, selon le ministère, les points de convergence trouvés lors du premier chantier des États généraux de l’alimentation et permettra d’anticiper certaines mesures comme la prise en compte du coût de production dans les prix à la consommation.

« Nous sommes très attachés à cette charte », qui est un « acte fort » a indiqué à l’AFP la présidente de la FNSEA Christiane Lambert. Celle-ci dit en effet craindre que dans l’attente de la loi de 2018, les négociations avec la grande distribution « ne se passent comme avant ». Si pour la présidente du premier syndicat agricole français « un consensus s’est dégagé » avec tous les acteurs, elle lance un appel au distributeur Michel-Édouard Leclerc, qui n’était pas présent à la réunion de vendredi matin, « pour qu’il soit là lors de la signature » de la charte.