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Produits phytos et pratiques culturales

Avec plusieurs organisations, la FNSEA veut proposer un « contrat de solutions »


Politique et syndicats le 14/11/2017 à 16:25
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Le syndicalisme majoritaire, avec une dizaine d’autres organisations, entend construire d’ici la fin du premier trimestre 2018 un « contrat de solutions » en matière, notamment, de protection des plantes. Dans un contexte où la profession agricole est plus que jamais remise en cause dans ses pratiques culturales et d’élevage, l’objectif est de présenter au Gouvernement et aux citoyens une « trajectoire de progrès ».

Les représentants de la FNSEA, de ses associations spécialisées en productions végétales, de Jeunes agriculteurs, de l’Acta, du Gnis, de l’IBMA (Association française des entreprises de produits de biocontrôle), de Coop de France, de l’UIPP, de l’Axema ou encore de l’APCA ont présenté à la presse, mardi 14 novembre 2017, le lancement d’une démarche visant à définir un « contrat de solutions » en matière de protection des plantes.

Le syndicat majoritaire, à l’initiative de la démarche, compte proposer un questionnaire d’une dizaine de thématiques précises aux organisations et associations spécialisées impliquées, pour définir, d’ici la fin du premier trimestre 2018, des engagements chiffrés réalistes.

« Nous voulons être force de proposition pour répondre de la meilleure façon possible aux attentes des consommateurs, en amplifiant des solutions vertueuses de protection des cultures qui garantissent compétitivité et rentabilité pour les exploitations agricoles, respect de l’environnement et la réponse aux attentes sociétales », explique Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA.

Le syndicat et les organisations associées sont particulièrement échaudés par le débat sur le renouvellement du glyphosate, et ne veulent sortir d’une position défensive pour éviter de nouvelles « pétaudières » sur des sujets qui cristallisent l’opinion publique.

Une fois élaboré, ce « contrat de solutions » serait présenté ensuite aux ONG et, surtout au Gouvernement et à Emmanuel Macron.

« La teneur en résidus  de produits phytosanitaires dans les cours d’eau a baissé de 10 % entre 2008 et 2014 », commente Eric Thiroin, président de la commission environnement de la FNSEA. « Mais cela ne suffit pas aux yeux du consommateur. » «  Sur quoi pouvons-nous nous engager ? » poursuit Christiane Lambert.  « La recherche variétale, la robotique en plein champ, la précision des drones, l’usage accru du produits de biocontrôle sont des voies de progrès. »

Parmi les solutions, les produits de biocontrôle, dont le syndicat de fabricants s’associe à l’initiative, pourraient largement contribuer à ce panel de solutions. « Le chiffre d’affaires des entreprises de biocontrôle en France est de 110 millions d’euros » et représente 5 % du marché de la protection des plantes en France a par exemple expliqué Antoine Meyer, président d’IBMA France, en indiquant espérer « tripler ces ventes d’ici 2025 ».

Le but de la démarche est de montrer que les agriculteurs sont « force de proposition » et de trouver des solutions en combinant tous ces possibilités, puis ensuite de les porter à la connaissance des agriculteurs par la formation et le conseil.

« La diffusion de toutes les solutions disponibles auprès de tous les agriculteurs est un enjeu crucial pour avancer », explique pour sa part Sébastien Windsor, président de Terres Inovia, l’institut technique des producteurs d’oléoprotéagineux.

La démarche constitue aussi une sorte de contrepied aux débats actuels du deuxième chantier des Etats généraux de l’alimentation et rappelle « l’importance de viser la multi-performance des exploitations agricoles et des filières ».