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Fièvre catarrhale ovine

Le dispositif de lutte étendu à toute la Haute-Savoie


Alimentation et fourrages le 19/12/2017 à 10:25

La fièvre catarrhale ovine (FCO) se propage vite en Haute-Savoie, où 31 cheptels sont reconnus comme infectés, ce qui a conduit le Préfet à étendre le périmètre de sécurité à tout le département.

Après la découverte de nouveaux cas, seules dix communes situées dans le sud du département échappent désormais à l’interdiction de circulation des animaux d’élevage. Celle-ci est en vigueur partout ailleurs. Dans la zone concernée, tous les cheptels seront en outre dépistés et vaccinés car « l’objectif est d’enrayer (la maladie) par la vaccination avant le printemps lorsque les moucherons, vecteurs de la maladie, réapparaissent », explique la préfecture dans un communiqué.

Pour l’instant, 450 troupeaux ont été dépistés et 31 « placés sous arrêté infection ». Un premier veau malade avait été abattu le 7 novembre, conduisant les autorités à définir un premier périmètre de sécurité, déjà élargi une première fois fin novembre.

La vaccination est aussi obligatoire dans quatre départements proches : la Savoie, l’Ain, le Doubs et le Jura. La FCO ou maladie de la langue bleue compte 27 sérotypes différents. La France continentale n’était jusqu’à présent touchée que par le sérotype 8, largement présent depuis 2015, le sérotype 4 se limitant à la Corse. Le préfet annonce d’ailleurs qu’une enquête administrative est en cours « pour déterminer si, contrairement à la réglementation en vigueur, des bovins non valablement vaccinés auraient pu être transportés récemment de Corse vers le continent, introduisant ainsi la maladie en Haute-Savoie ».

La FCO affecte les ruminants (ovins, bovins, caprins) mais n’a pas d’incidence sur la qualité des denrées (viande, lait). Elle constitue toutefois un sérieux frein à l’exportation des animaux et viandes françaises, aggravant la crise que traverse le secteur de l’élevage.