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De la vigne au vin

Les dernières mutations dans le monde du vin


Viticulture le 30/12/2017 à 07:25

De la vigne au vin, les dernières informations sur l'actualité et les mutations du secteur viti-vinicole.

Le cognac XO (Extra Old) va être commercialisé à partir du 1er avril « en compte 10 », c’est-à-dire que l’eau-de-vie la plus jeune dans l’assemblage d’un XO devra dorénavant avoir au moins 10 ans et non plus six comme actuellement. « Dans la pratique, il existe déjà de nombreux cognacs XO dont la plus jeune eau-de-vie est au-delà de 10 ans d’âge. Cette mesure vise donc à mettre davantage en phase la réglementation et la réalité marché et également à positionner les XO de manière encore plus qualitative », a justifié l’interprofession du Cognac (Bnic).

Pour faire face au manque de main d’oeuvre, neuf châteaux viticoles dans le Médoc (Gironde) ont ouvert début décembre une école de la vigne afin de recruter plus facilement des ouvriers viticoles. Quatorze personnes suivent une formation en alternance, prise en charge par Pôle Emploi, afin d’obtenir un certificat de qualification professionnelle (CQP) d’ouvrier spécialisé d’exploitation vitivinicole. Elles apprennent pendant 18 mois le travail du sol, la conduite du vignoble, les traitements, la plantation et taille, les vendanges ainsi que l’élevage du vin.

« Il y a des difficultés de recrutement sur la durée », a expliqué à l’AFP Guillaume Chanfreau, directeur technique du château Fonréaud à Listrac-Médoc, l’un des châteaux impliqués. « Le recrutement s’est fait sur la motivation et les aptitudes physiques pour effectuer des tâches à l’extérieur », a-t-il ajouté, précisant qu’il s’agissait surtout de personnes en reconversion professionnelle.

Le vignoble champenois se mobilise pour venir en aide au vignoble californien en faisant un don de 120.000 dollars (environ 100.000 euros), alors que les incendies ont ravagé cet Etat des Etats-Unis, causant notamment d’importants dégâts dans les vignobles de Napa et Sonoma, comtés viticoles réputés pour leurs vins haut de gamme.

Cette aide à l’Armée du salut ira directement aux habitants qui ont été évacués et ont besoin « de nourriture, de vêtements et de produits de toilettes » dans un premier temps, selon le Comité Champagne, l’organe institutionnel de l’appellation qui regroupe les maisons de champagne et les vignerons.

Environ 76.000 hectares sont déjà partis en fumée dans les seules régions de Napa et Sonoma, situées au nord de la Californie. Parmi les exploitations détruites, celle du groupe rémois Frey, entièrement consacrée aux vins biologiques, a été réduite en cendres.

La septième édition du Traité d’oenologie (éditions Dunod) propose « de redécouvrir les principes fondamentaux et avancées des sciences de la vigne et du vin et leur nouvelle mise en application », selon l’Institut des sciences de la vigne et du vin (ISVV) de l’Université de Bordeaux. Pascal Ribéreau-Gayon, Denis Dubourdieu, Bernard Donèche et Aline Lonvaud ont tour à tour élaboré, sur une période de 80 ans, cet ouvrage de référence internationale des professionnels du vin.

Dans cette nouvelle édition, le premier tome fait état de la microbiologie du vin (levures, bactéries, dioxyde de soufre…) et les défis des différentes techniques de vinification. Le tome 2 analyse la chimie du vin (acides, glucides, matières minérales, substances azotées, produits volatils, arômes) ainsi que les techniques d’élevage et de conservation du vin.

Bernard Magrez, propriétaire de plus de 40 châteaux dans le monde, a acquis un nouveau domaine, le château Le Sartre dans l’appelation Pessac ­Léognan (Gironde). Ce domaine de 33 hectares a une production annuelle de 140.000 bouteilles. Le nouveau propriétaire entend faire un vin rouge composé de cabernet sauvignon et merlot s’étendant sur 23 hectares, mais également un vin blanc composé de sémillon et sauvignon blanc, sur 10 hectares.

Bernard Magrez, qui possède notamment quatre grands crus classés à Bordeaux (Pape Clément, Fombrauge, La Tour Carnet et Clos Haut-Peyraguey), entend recourir aux dernières technologies, par exemple pour protéger du gel certaines parcelles du vignoble.

L’application sur mobile, Cognac Pairing, entend favoriser les accords entre mets et eau-de-vie grâce à une navigation par saveur ou par cognac pour accompagner entrée, plat ou dessert. Disponible gratuitement sur les stores Apple et Androïd, cette application, développée par l’interprofession du Cognac (Bnic) avec 45 experts, propose également des recettes de chefs cuisiniers et un quizz pour évaluer ses connaissances sur les cognacs.

MyOeno Scan est un scanner de vin connecté à une application mobile pour permettre aux consommateurs de choisir un vin qui leur corresponde. Plongé dans un verre de vin, ce scanner en plastique donne quatre paramètres chiffrés : la teneur en tanins, l’acidité, la puissance et l’évolution. Une fois le vin scanné, le consommateur donne des notes de une à cinq étoiles, indique les arômes détectés… ce qui permet à MyOeno, au fil des dégustations, de proposer des vins dont le profil correspond au goût personnel de l’utilisateur. Fabriqué dans la région Rhône-Alpes, ce scanner a été primé cette année au concours Lépine.

L’Autorité des marchés financiers a mis en garde les épargnants contre des sites internet d’investissements dans le vin qui ne disposent pas des autorisations nécessaires. Quatre sites sont concernés pour le moment : lacavepatrimoniale.com, cavacave.com, investir-dans-le-vin.com et invest-wine.fr.

« La loi du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique (dite loi « Sapin II ») a modifié la législation sur le régime de l’intermédiation en biens divers (…) Bien qu’alertées par l’AMF des nouvelles obligations qui s’imposent à elles, ces sociétés continuent à communiquer et/ou démarcher le public en France sans que leur offre ne soit enregistrée auprès de l’AMF », a expliqué cet organisme dans un communiqué.

Le château Kefraya au Liban a décidé de vinifier et élever son vin en amphores, faites d’argile et cuites à hautes températures. « Pour cette première année, près de 5.000 bouteilles issues de cette fermentation et de cet élevage verront le jour », a annoncé ce domaine de 300 hectares dans un communiqué.

« Nos vignes sont plantées sur le plateau de la Bekaa à plus de 100 m d’altitude, le climat y est idéal : en été, les journées sont chaudes à près de 30°, avec des nuits à 18°, une amplitude thermique parfaite pour la maturation des raisins », a expliqué l’oenologue du château, Fabrice Guiberteau, qui se limitera à l’élevage et n’ajoutera rien au précieux liquide.