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Loup

Des députés de droite et de gauche se mobilisent contre le plan loup


Politique et syndicats le 17/01/2018 à 10:25

Des députés LR et PS ont réclamé mardi une révision importante du plan loup du gouvernement, annoncé fin décembre, le jugeant insuffisant pour « protéger l'agropastoralisme ».

L’objectif est d’« essayer, par tous les biais, de trouver, en France, des solutions qui permettent que nous n’ayons plus une augmentation permanente du nombre d’attaques et du nombre de sinistres graves, à la fois sur le bétail mais aussi des sinistres humains, parce que lorsque le troupeau est frappé, les éleveurs sont touchés au cœur », a expliqué Arnaud Viala, député LR de l’Aveyron, lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale.

Une conférence de presse à laquelle manquaient les quatre députés LREM membres de leur groupe informel (deux des Alpes-de-Haute-Provence, Delphine Bagarry et Emmanuelle Fontaine-Domeizel, deux des Hautes-Alpes, Pascale Boyer et Joël Giraud), qui avaient assisté aux réunions et dont les noms figuraient sur l’invitation à la conférence. « Ils ont reçu la consigne de ne pas être là (…) Cela démontre aussi que, pour eux, l’intérêt partisan politique du groupe passe avant les préoccupations de leur territoire », a jugé Arnaud Viala.

Les LR Émilie Bonnivard (Savoie), Pierre Morel-A-L’Huissier (Lozère), Vincent Rolland (Savoie) sont associés à cette initiative. Ces députés de divers bords réclament une révision de l’objectif de 500 loups en France à l’horizon 2023 (la population est estimée aujourd’hui à 360 individus, NDLR), des comptages plus précis, une augmentation du nombre de prélèvements possibles et une meilleure protection des activités agropastorales.

Ils souhaitent, à terme, une modification des textes européens pour sortir le loup de la classification de la Convention de Berne sur les espèces protégées. « Il faut trouver un point d’équilibre entre protection de l’espèce, biodiversité, et pérennité du pastoralisme. Ce point d’équilibre ne nous semble pas trouvé au travers de ce plan loup », a déploré Marie-Noëlle Battistel (PS, Isère).

Ces élus, qui doivent être reçus à Matignon le 23 janvier, ont tenu à préciser « ne pas demander l’éradication de l’espèce », mais vouloir « une bonne cohabitation. »

Le quatrième plan national sur le loup fait l’objet d’une consultation depuis le 8 janvier. Le public a jusqu’au 29 janvier pour déposer des observations sur le site du ministère de l’écologie.