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Arbos

Le tractoriste chinois qui veut concurrencer John Deere ?


Innovations et machinisme le 07/02/2018 à 07:25
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Arbos, une marque encore inconnue en France il y a peu, arrive sur le marché hexagonal avec une gamme complète, qui compte de nombreux modèles de tracteurs et une offre très large d’équipements. Animés par une équipe basée en Italie, les Chinois du groupe Lovol ont investi depuis plus de cinq ans pour mettre les tracteurs asiatiques en conformité avec la réglementation et les attentes des utilisateurs en Europe. D’ici 10 ans, ils ambitionnent de rivaliser avec John Deere et Kuhn.

Avec un chiffre d’affaires de plus de 81 millions d’euros en 2017, après quelques années d’existence seulement, la marque Arbos assoit sa présence en Europe et la renforce même. En 2017, elle a commercialisé plus de 3 400 tracteurs grâce à ses 500 collaborateurs et 280 concessionnaires implantés sur le vieux continent. Ses ambitions sont importantes puisqu’elle a annoncé, lors d’une conférence de presse, vouloir entrer d’ici une dizaine d’années dans le top cinq des tractoristes en Europe aux côtés de John Deere, New-Holland et Agco. Même chose pour les matériels d’accompagnement : dans 10 ans, elle se voit challenger Kuhn, Amazone ou Kverneland.

C’est pourquoi le groupe a réalisé de nombreux investissements à l’usine Goldoni de Migliarina di Carpi où sont basées ses équipes européennes. En octobre dernier, par exemple, un centre de recherche et de développement de 3 100 m2 a été inauguré.

En novembre 2015,  la marque Arbos a été recréée à partir d’une ancienne marque italienne, Arbos Bubba. Toutefois, l’histoire a commencé dès 2012 avec d’anciens salariés du groupe Same Deutz-Fahr, qui ont investi dans la recherche et développement. Depuis, l’équipe italienne dirigée par Andrea Bedosti a étoffé le catalogue produits, grâce au développement interne et aux croissances externes.

Si le constructeur a présenté plusieurs gammes de tracteurs agricoles Arbos, seule la série 5000 (5100, 5115 et 5130) semble disponible actuellement en grandes cultures. Pourtant, dans un communiqué de presse fin 2016, Arbos évoquait également les gammes 6000 et 7000, de 140 à 260 ch, équipées d’un moteur Köhler 6 cylindres et d’une transmission Powershift, encore en développement. Ces modèles ne seront donc commercialisés que courant 2018 ou au plus tard en 2019.

Pulvérisateurs portés et traînés, semoirs pneumatiques et de précision, combinés de semis, distributeurs d’engrais, sous-soleurs… les matériels Arbos sont désormais nombreux. D’origines différentes, ils sont issus principalement du rachat de MaterMacc (fabricant italien d’outils) en 2016. Et pour 2018, la groupe prévoit encore d’élargir sa gamme d’équipement.

S’appuyant en partie sur l’expérience de Goldoni et Lovol, Arbos a déjà dévoilé, lors des salons spécialisés d’automne, plusieurs nouveautés dans les secteurs viti-vinicole et horticole.

Présente pour la première fois au Sima 2017 et en démonstration à Innov-Agri grand sud-ouest quelques mois plus tard, la marque arrive sur le marché français. L’ouverture mi-2017 d’une filiale française devrait accélérer sa conquête de l’Hexagone. Entre 2020 et 2025, Arbos prévoit même le lancement d’une gamme de moissonneuses-batteuses pour devenir full liner.

Ne reste plus alors qu’à convaincre les utilisateurs et les distributeurs « On s’était dit rendez-vous dans 10 ans. Même jour, même heure, même marque… »