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Plan de filière céréalière

Le syndicat de salariés FGA-CFDT plutôt satisfait des orientations


Politique et syndicats le 15/02/2018 à 20:57

Le syndicat de salariés agricoles FGA-CFDT a évalué le plan de filière céréalière au regard des objectifs de performance économique, environnementale et sociale imposés par le Gouvernement. Le syndicat estime que la filière peut aller plus loin sur bien des engagements pris par les acteurs.

Le 11 octobre 2017, Emmanuel Macron confiait aux interprofessions la charge d’élaborer des plans de filière. Ces plans doivent permettre d’atteindre les objectifs de performance économique, environnementale et sociale voulus par le gouvernement. Ainsi, la FGA-CFDT a tenté d’évaluer ces plans de filière en se basant sur cette triple performance.

Le syndicat retient surtout les « trois objectifs » encadrant la filière céréales. Il s’agit tout d’abord « d’accompagner la création de valeur sur le territoire à différentes échelles », par le biais de la bioéconomie et de l’économie circulaire entre autres. Pour cela, la production doit s’orienter en fonction de la demande pour satisfaire au mieux les attentes des consommateurs. Les exportations de céréales et produits transformés pour lesquels la France présente un avantage compétitif doivent aussi être développées.

Le deuxième objectif est « l’innovation pour faciliter la transition de la filière céréalière ». Des solutions durables de protection des cultures sont à en mettre en place. De même, le stockage des grains et produits céréaliers doit être amélioré afin de limiter l’usage d’insecticides de stockage. Une meilleure gestion de l’eau permettrait par ailleurs d’anticiper les effets du changement climatique et limiter leur impact sur la filière.

Enfin, le troisième objectif vise à améliorer la compétitivité de la filière céréalière française pour assurer un juste revenu aux producteurs. L’identification des verrous de compétitivité permettrait ainsi d’améliorer l’intégralité de la chaîne. En découlerait une création de valeur, et une redistribution de celle-ci aux producteurs. Toutefois, pour cela, tous les acteurs doivent s’impliquer dans la construction de la filière.

La FGA-CFDT évalue comme réussie la stratégie de montée en gamme. L’intégralité des acteurs de la filière céréales a su dialoguer pour envisager un repositionnement de la filière. Ils ont par ailleurs identifié différentes pistes de solutions pour répondre aux objectifs, telles que le développement de la bioéconomie ou encore une meilleure réponse aux attentes du marché.

Concernant la transition agro-écologique du modèle de production, le syndicat est plus réservé. Bien que « l’industrie soit engagée dans des démarches RSE », pointant sur l’économie circulaire et le respect de l’environnement, « les consommateurs attendent beaucoup en matière de réduction des intrants ». Or, « les céréaliers sont trop dépendants au prix de ces derniers ». Le syndicat estime que « les engagements sont lointains et qu’il n’y a pas vraiment de remise en cause du modèle ». La FGA-CFDT conclut sur le manque de prise de compte de l’emploi salarié : « tous les acteurs de la filière sont impliqués, sauf les organisations de salariés ».