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Salon de l'agriculture

Macron sifflé par des paysans et interpellé par des pro-vegans


Politique et syndicats le 24/02/2018 à 14:06

Emmanuel Macron s'est fait siffler pendant plusieurs minutes samedi au Salon de l'agriculture, lors de sa première visite en tant que président de la République, et des militants de la cause "vegan" ont tenté de l'interpeller, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les sifflets émanaient de membres des Jeunes Agriculteurs (JA) qui ont brandi des T-shirts portant l’inscription « Attention agriculteurs en colère ». Plus tôt, le président avait été accueilli par des agriculteurs déguisés, mais aussi par des applaudissements. Une dizaine de membres des JA d’Ile-de-France ont manifesté en sifflant devant le stand d’Inaporc (interprofession porcine) mais une centaine d’entre eux (éleveurs, maraîchers…) étaient répartis en différents endroits du salon, sur le passage du chef de l’État, selon Thibault Guilvert, secrétaire général des JA de Seine-et-Marne.

Des sifflets ont d’ailleurs à nouveau retenti quand Emmanuel Macron visitait le stand d’Interbev (interprofession bétail et viande). « Macron est un menteur, car il ne respecte pas ses engagements de campagne, a estimé M. Guilvert. Au final il n’en fait qu’à sa tête. Sur le glyphosate, quand l’Europe dit « cinq ans », lui dit « trois ans ». » Le président est allé à la rencontre de certains des siffleurs, des céréaliers qui protestaient contre la fin du glyphosate et contre la viande aux hormones qui risque d’être importée avec l’accord de libre-échange en négociations entre l’UE et le Mercosur. « Je vous engueule parce que j’aime pas qu’on me siffle derrière, mais après je viens vous voir et on s’explique », leur a-t-il dit calmement, promettant que « personne ne serait laissé sans solution ».

Une quinzaine de militants de l’association pro-vegan 269 Libération animale ont aussi manifesté très brièvement, au moment où M. Macron se trouvait dans le stand Interbev. « Nous ne voulons pas de de cette tradition qui fait trois millions de victimes par jour et qu’on appelle l’élevage », ou « Débarrassons notre agriculture de cette exploitation animale », scandaient les militants, répétant les slogans inscrits sur leur pancartes, avant de se faire expulser manu militari du pavillon d’exposition, apparemment par des éleveurs.