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Matières premières

Le cacao voit rose, le café et le sucre moroses


Tendance des marchés le 16/03/2018 à 18:35

Le cacao a continué de grimper cette semaine en raison de récoltes moins abondantes que prévu au Ghana et en Côte d'Ivoire, tandis que le café et le sucre ont creusé leurs pertes.

Les prix du cacao, qui se sont envolés ces dernières semaines, ont continué leur ascension dans une moindre mesure, atteignant jeudi 1,810 livres sterling la tonne à Londres, son plus haut depuis 15 mois. La tonne s’échangeait pour 2,587 dollars à New York mardi, atteignant son plus haut depuis 16 mois. « Alors que la fin de la saison principale, qui dure d’octobre à mars en Afrique, se profile, la qualité comme la quantité de l’offre a diminué, principalement au Ghana et en Côte d’Ivoire », ont commenté les courtiers de INTL FCStone.

La Côte d’Ivoire et le Ghana sont les deux plus grands producteurs mondiaux et représentent à eux deux environ 60 % de la production mondiale. « La récolte de mi-saison qui va commencer devrait également être décevante au Ghana, où le manque de pluie a plombé les récoltes », ont complété les analystes de Commerzbank. A plus long terme, « la production pourrait encore diminuer puisque le Ghana a affirmé que le pays aurait des difficultés à rembourser les emprunts effectués pour développer ses fermes et que la Côte d’Ivoire compte investir moins dans les siennes », a ajouté Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

Le café a continué de reculer, les pertes de l’arabica à New York lui faisant toucher vendredi son plus bas niveau depuis neuf mois à 116,90 cents la livre. « Les spéculateurs prennent note de la météo clémente au Brésil qui pourrait profiter à la récolte d’arabica », a souligné Jack Scoville. Le Brésil est le premier producteur mondial d’arabica, tandis que le pays pèse moins sur le marché du robusta. « La demande interne brésilienne se tourne de plus en plus vers le robusta, et donc la quantité d’arabica disponible à l’export pourrait être d’autant plus élevée », ont commenté les analystes de RaboBank. Mais selon eux, les prévisions les plus optimistes sur la production brésilienne en 2018 sont trop élevées, et les prix pourraient remonter au troisième trimestre.

La tonne de sucre blanc a touché son plus bas niveau depuis deux ans et demi à 346,20 dollars la tonne à Londres, tandis que la cotation du sucre brut à New York a atteint son plus bas depuis neuf mois mardi à 12,53 cents la livre. « Le marché s’est de nouveau trouvé sous pression avec de nouvelles annonces sur les productions très élevées en Thaïlande et en Inde », a noté Nick Penney, courtier chez Sucden, qui reste pessimiste sur les perspectives des prix à moyen terme. Pourtant, le Brésil, premier producteur mondial, voit ses raffineurs privilégier la transformation de la canne en éthanol plutôt qu’en sucre en raison du bas niveau des prix. « Le prix du sucre devrait atteindre 17 cents la livre pour que privilégier le sucre à l’éthanol soit intéressant pour les raffineurs », a rapporté Datagro selon des données rapportées par les analystes de Commerzbank.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai valait 1,727 dollars vendredi à 15h GMT, contre 1,771 dollars le vendredi précédent à 12h10 GMT. Sur l’Ice Futures US de New York, la livre d’Arabica pour livraison en mai valait 117,70 cents, contre 120,85 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 346,80 dollars, contre 357,30 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 12,65 cents, contre 12,90 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 1,801 livres sterling, contre 1,771 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mai valait 2,529 dollars, contre 2,494 dollars sept jours plus tôt.