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Filière viande bovine

La production devrait diminuer en 2018


Élevages bovins lait et viande le 21/03/2018 à 17:33
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Au 31 décembre 2017, le cheptel bovin français présente un recul de 3,8 % par rapport à 2016. Les effectifs de vaches laitières et allaitantes diminuent respectivement de 3,9 % et 3,7 %. De même, l’effectif de bovins de moins de 8 mois enregistre une chute de 17 % sur un an. Toutefois, on compte + 6,2 % de génisses de plus de 24 mois sur les exploitations, d’où une légère hausse de la production totale bovine. Compte tenu des effectifs présents, la production totale de viande bovine devrait reculer en 2018.

En passant de 19,3 à 18,5 millions de têtes en un an, l’année 2017 enregistre une baisse générale du cheptel bovin, dans toutes les catégories. Seul l’effectif de génisses de plus de 24 mois est en hausse (+ 6,2 %) et l’effectif de mâles de 12 à 24 mois se montre stable sur la période. Du fait, entre autres, d’une chute des naissances à l’automne 2017, les effectifs de bovins de moins d’un an diminuent fortement : entre 2017 et 2016, l’effectif de bovins de moins de 8 mois a reculé de 17 %.

Le cheptel laitier continue sa diminution engagée ces dernières années. Il perd ainsi 313 000 bovins par rapport à 2016, soit un recul de 3,9 %, touchant la quasi-totalité des départements français. Seuls quelques départements, notamment du nord-ouest, présentent une légère hausse des effectifs. Le cheptel allaitant, dans une tendance montante ces trois dernières années, recule également en 2017, avec une diminution des effectifs de 3,7 %, sur un an. En moyenne, cette réduction touche l’ensemble des départements français, excepté dans le sud-est où le cheptel se maintient ou augmente.

Avec plus de 6 millions de têtes, la production bovine totale 2017 est supérieure d’environ 0,7 % à 2016, grâce à la hausse de 3,9 % de la production de bovins de moins d’un an. Depuis l’été 2017, dans un contexte de hausse des livraisons de lait, les abattages de vaches laitières reculent. Au contraire, les mises à la réforme de vaches allaitantes ont augmenté compte tenu des effectifs disponibles dans les exploitations. Globalement, la production de vaches se maintient entre 2016 et 2017.

La production de génisses augmente pour sa part de 6,6 % en 2017, du fait des effectifs disponibles fin 2016 et du niveau actuellement élevé des cours. Bien que la production totale de femelles de plus d’un an continue à progresser, le rythme est moins soutenu que celui constaté depuis 2013.

Sur un an, la production de bovins mâles a reculé de 4,2 % sur un an. Ceci est dû à la baisse des effectifs de mâles dans les exploitations et au recul de la demande extérieure en bovins mâles finis. Les exportations totales de broutards ont légèrement progressé en 2017 (+ 0,6 %), notamment avec une progression de 2,2 % des ventes de broutards vers l’Italie, principal client traditionnel de la France. La demande espagnole en broutards légers continue à augmenter et compense la fermeture du marché turc. Les abattages de veaux de boucherie ont reculé.

En 2017, dans un contexte de diminution de la consommation de viande bovine (- 2,4 %), les importations de viande bovine reculent (- 7 %), même si les exportations progressent légèrement (+ 0,9 %). Au vu du stock des animaux sur les exploitations au 31 décembre et du marché actuel, les prévisions de production de bovins pour la France envisagent un recul de la production bovine totale de 1,4 %, en 2018.