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Côte d'Ivoire

La production de coton en nette hausse


AFP le 30/05/2018 à 19:03

La production de coton en Côte d'Ivoire a augmenté de 25 % entre la campagne 2016-2017 et 2017-2018, à 412 000 tonnes, grâce notamment à de meilleurs rendements, a annoncé mercredi le gouvernement ivoirien à l'issue du conseil des ministres.

« Il y a une nette reprise de la production comparativement aux deux campagnes précédentes. La production de cette campagne s’élève à 412 000 tonnes de coton graine » pour un rendement « de 1251 kg par hectare », a expliqué le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, également ministre de la Communication. La production était de 328 000 tonnes en 2016-17 pour un rendement de 955 kg/ha, selon le gouvernement qui prévoit une production à nouveau en hausse à 442 000 tonnes pour la prochaine campagne. Cette forte hausse du rendement s’explique par de meilleures conditions climatiques, l’utilisation de meilleures intrants (semences, fertilisants, pesticides…) et une meilleure organisation de la production (zonage), a précisé le ministre.

La Côte d’Ivoire ambitionne de retrouver le trio de tête des producteurs africains et le top 10 mondial. La campagne de cette année a généré 108 milliards de francs CFA (150 millions d’euros) de revenus bruts pour les producteurs, contre 86 milliards de FCFA (130 millions d’euros) l’année précédente. Le prix d’achat au producteur, 265 FCFA/kg (40 centimes d’euros) sera maintenu pour la prochaine campagne « dans un contexte où les pays proches du nôtre ont baissé le prix d’achat », a souligné Bruno Koné, précisant que le « dispositif (de subvention à la filière) reste le même ». « La compétition sur le coton est très forte. Beaucoup de pays subventionnent (leur coton) y compris des pays développés (…) Il y a une dynamique positive dans la filière » en Côte d’Ivoire a conclu le ministre.

L’État ivoirien fixe le prix versé aux producteurs pour le cacao, l’anacarde (noix de cajou), le coton, le café et le caoutchouc (hévéa). Ces prix subventionnés ont à la fois pour but de garantir un revenu minimum aux producteurs mais aussi de permettre la transformation de ces produits dans le pays avant exportation. C’est le leitmotiv et le principal objectif du président Alassane Ouattara depuis son accession au pouvoir. Le président ivoirien estime qu’en créant des unités de transformation de matière première, le pays pourra résorber son important chômage, tout en améliorant sa balance commerciale, avec des produits à valeur ajoutée, au lieu de l’exportation simple de matières brutes.