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Oeneo

Bénéfice stable, malgré des récoltes catastrophiques


AFP le 13/06/2018 à 09:18

Le fabricant français de bouchons et tonneaux Oeneo a enregistré un bénéfice stable sur son exercice 2017-2018, en dépit de vendanges catastrophiques en France et dans le reste de l'Europe, a-t-il annoncé mardi.

Le bénéfice net part du groupe s’élève à 26,6 millions d’euros, soit une hausse de 0,7 % par rapport à l’an dernier, indique le groupe dans un communiqué qui souligne par ailleurs un « renchérissement ponctuel du prix du liège ». Les ventes sont également stables à 248,6 millions d’euros par rapport à l’exercice précédent publié (246,6 millions d’euros). Le groupe a toutefois retraité son chiffre d’affaires 2016-2017 à 222,2 millions d’euros, après avoir cédé ses activités bouchages naturels et agglo/rondelles. Le groupe annonce ainsi renoncer totalement aux bouchons traditionnels pour se recentrer sur son cœur de métier, les bouchons dits « technologiques », qui constituaient déjà l’écrasante majorité de ses ventes.

« On se sépare de toute la partie qui est non-stratégique, à savoir les bouchons naturels », a déclaré à l’AFP Grégoire Chové, directeur général adjoint du groupe Oeneo. Cette activité représentait une vingtaine de millions d’euros, dont 10 millions d’euros pour les bouchons dits « tubés » (bouchons monopièces taillés dans les écorces de liège), et une dizaine de millions d’euros également pour les bouchons agglomérés et rondelles (à base de liège reconstitué), indique Grégoire Chové. « Ce sont deux méthodes de vente totalement différentes, quand on vend un bouchon technologique, on vend une sécurité », a indiqué Grégoire Chové, pour motiver cette décision.

« Dans le bouchon traditionnel, vous vendez du risque », a-t-il ajouté en référence au fameux goût de bouchon qui peut encore survenir parfois, malgré les efforts des fabricants, alors qu’Oeneo revendique un risque zéro pour ce type d’accident avec ses bouchons « technologiques » et donc une absence de réclamations de la part des clients. Le groupe bordelais, qui a annoncé récemment l’acquisition d’une entreprise d’exploitation forestière et de fabrication de merrains (planches de chêne utilisées par les tonneliers) afin de sécuriser ses approvisionnements de matières premières, n’exclut pas de nouvelles opérations de croissance externe dans sa division élevage (tonneaux).