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Santé

Faut-il classer les laits infantiles parmi les médicaments ?


AFP le 14/06/2018 à 12:38

La ministre de la santé, Agnès Buzyn, s'est dite réservée jeudi sur cette idée, même si elle vise à renforcer les contrôles sanitaires et éviter une nouvelle contamination comme celle des produits Lactalis.

« Ça mériterait une instruction importante de mes services pour voir les bénéfices, les risques », a déclaré la ministre, interrogée sur le sujet devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’affaire Lactalis. « Il y a des bénéfices en termes de sécurité, évidemment, pour les enfants, mais des risques également d’augmentation de prix, de lourdeur des procédures », a-t-elle poursuivi. « Aujourd’hui, le prix est un frein pour certaines familles. Et il est vrai que les Restos du coeur distribuent énormément de lait infantile. Il ne faudrait pas qu’en définitive, ce soit un obstacle supplémentaire », a souligné Mme Buzyn.

Fin 2017, 36 nourrissons ont été atteints de salmonellose après avoir bu un lait infantile des marques Picot et Milumel, produit dans l’usine Lactalis de Craon (Mayenne). L’alerte avait été donnée en décembre par la Direction générale de la santé, après la détection d’un nombre anormal de cas de la maladie et d’une souche bactérienne commune. Sans être des médicaments, mais un produit alimentaire, les laits infantiles font déjà l’objet d’une règlementation stricte sur leur composition et qualité nutritive.