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Filières

Terres Univia se mobilise pour les huiles et protéines végétales françaises


TNC le 21/06/2018 à 18:28

L’assemblée générale de Terres Univia, interprofession des huiles et protéines végétales, s’est tenue le 20 juin 2018 à Paris. Dans un contexte difficile pour la filière, tandis que les discussions autour de la directive Red sont encore en cours à Bruxelles, Terres Univia attend une réelle distinction entre le biodiesel issu des filières européennes et d'importation. Elle appelle donc à une mobilisation collective des acteurs pour assurer l’avenir de la filière.

« Tout au long des Etats généraux de l’alimentation, la filière des huiles et protéines végétales a essayé d’être force de proposition.» Du fait de l’évolution du modèle agricole et alimentaire européen et français, elle semble consciente des enjeux qu’elle devra affronter à l’avenir. « Cette mobilisation collective se traduit aujourd’hui dans un plan de filière ambitieux : cap vers l’autonomie en protéines végétales ! ».

Adopté pour les trois prochaines campagnes, le plan 2018-2020 rassemblera l’ensemble des familles interprofessionnelles autour d’actions à la hauteur des grands enjeux du plan de filière. « Entre le plan de filière et le prochain plan CVO (cotisation volontaire obligatoire) de l’interprofession, l’attente est grande concernant l’engagement des pouvoirs publics ». Le ministère de l’agriculture et de l’alimentation doit effectivement encore approuver le plan, en faisant ainsi l’objet d’un accord interprofessionnel étendu.

Par ailleurs, face à un marché mondial très concurrentiel, la filière s’engage à développer des outils pour valoriser le Made in France. Par exemple, l’interprofession a déjà mis à disposition, dès les semis 2018, la Charte Soja de France garantissant un soja certifié d’origine France, non OGM, tracé et durable depuis la production jusqu’à la transformation de la graine. La filière espère ainsi mettre en place 250 000 hectares de soja en 2025, dont la moitié certifié Charte Soja de France, afin de gagner en compétitivité et aussi de sécuriser une production française de qualité.

« Par ailleurs, Terres Univia participe activement à l’animation de Duralim, une plateforme en faveur de la durabilité des aliments des animaux d’élevage. »

La filière se mobilise aussi pour préserver la compétitivité du biodiesel français issu du colza des « incohérences des politiques nationales et européennes ». Ce sont 900 000 hectares qui se trouvent en danger, bien que la filière française présente de nombreux atouts par rapport à un approvisionnement sud-américain ou asiatique. Elle permet non seulement de fournir des protéines végétales pour des tourteaux de qualité, mais répond également à de nombreux enjeux environnementaux (biodiversité, gaz à effet de serre, captation d’azote, etc.).

Si elle souhaite soutenir le colza, l’interprofession doit imaginer la filière de demain, comme c’est déjà le cas grâce au projet Seedprot. Ce dernier vise à mieux connaître les fractions protéiques du colza, afin de mieux valoriser ces fractions et ainsi garantir une production de protéines végétales plus qualitative.