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Sortie du glyphosate

Le Modef appelle au bon sens


TNC le 28/06/2018 à 11:00

Bien que le gouvernement ait mandaté Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire, et Stéphane Travert, ministre de l’agriculture, pour étudier la question de l’arrêt du glyphosate en France, aucune solution n’a pour le moment été retenue. Le Modef appelle donc ces derniers à fournir un travail réel sur les alternatives, dans le but d’une sortie du glyphosate dans trois ans.

Les solutions de remplacement mécaniques ou thermiques proposées aujourd’hui en vue de la sortie du glyphosate « ne sont pas crédibles, notamment du point de vue financier ».

Dans le contexte agricole actuel, nombre d’exploitations ne supporteraient pas les surcoûts liés à ces pratiques, et, les professionnels jugent peu probable une évolution en ce sens d’ici trois ans, date fixée par le gouvernement pour sortir la France du glyphosate.

Aussi, « le Modef pense qu’il faut travailler activement avec la recherche publique pour trouver des alternatives au glyphosate. Ce changement de pratique se fera naturellement si le Gouvernement comprend qu’un prix rémunérateur est nécessaire pour permettre aux agriculteurs de vivre et d’adapter leurs pratiques. Toute solution non-viable économiquement sera un échec lors de sa mise en place ».

« Depuis 1950, l’industrie chimique s’est développée, parfois au détriment de l’agronomie, remplaçant ainsi le travail des paysans et entraînant la perte de plus de trois millions d’agriculteurs. Puisque les techniques alternatives requièrent plus de travail et de main d’œuvre, une politique tenant compte du nombre d’agriculteurs suffisant et nécessaire pour des exploitations à taille humaine doit être mise en place. »

Le Modef affirme sa volonté de travailler autour de la table proposée par les ministres en gardant pour objectif de respecter la santé économique des exploitations, mais aussi la santé des agriculteurs, des consommateurs et des sols. Il dénonce en effet « les méthodes menées par les lobbies qui manipulent la science et le marché au détriment de la santé des paysans et des consommateurs ! » Aussi, le syndicat appelle à la mise en œuvre « d’une vision politique et économique de l’agriculture basée sur le bon sens, afin d’offrir de beaux jours à vivre aux exploitations, sinon nous aurons faim. »