Accéder au contenu principal
Matières premières

Le sucre remonte, le café et le cacao à la peine


AFP le 29/06/2018 à 16:04

Le sucre a remonté la semaine dernière avec le début de la récolte de canne au Brésil, tandis que les cours du café et du cacao se sont tassés.

Le cours du sucre s’est inscrit en léger retrait en début de semaine, mais s’est repris après la publication des données de l’Association brésilienne de l’industrie de la canne à sucre (Unica) sur la récolte pour la première quinzaine de juin. Selon l’Unica, la production de sucre de la région centre-sud, principale productrice de canne à sucre, s’est établie à 1,98 million de tonnes sur la première quinzaine de juin, contre 2,39 millions sur la même période l’année précédente. « Les données de l’Unica confirment que les producteurs ont privilégié l’ethanol au sucre », ont résumé les analystes de Commerzbank. Les producteurs brésiliens ont réalisé cet arbitrage pour profiter de la hausse des prix de l’essence alors que le sucre, au contraire, est en berne. « Étant donné ces chiffres et la météo un peu sèche, nous sommes désormais légèrement optimistes sur les perspectives des prix », a commenté Nick Penney, courtier chez Sucden.

Le café a reculé sur la semaine, particulièrement dans le cas du robusta. La récolte brésilienne a commencé, un moment important pour le marché puisque le Brésil est le premier producteur mondial d’arabica et un producteur important de robusta. « Le robusta qui est récolté va arriver plus vite sur le marché pour des raisons comptables », ont expliqué les analystes du courtier I&M Smith, qui soulignent par ailleurs que la demande occidentale est en berne pendant l’été. À plus long terme, les analystes du courtier Sucden préfèrent pour leur part se concentrer sur la demande asiatique. « Les marchés d’Europe et d’Amérique du Nord sont matures, tandis qu’il y a un potentiel de croissance en Asie du Sud et du Sud-Est », expliquent-ils dans leur rapport trimestriel. Ils notent toutefois que les barrages culturels seront nombreux dans ces régions, où la boisson traditionnelle reste le thé.

Les prix du cacao se sont inscrits en léger retrait sur la semaine. « Les marchés sont plutôt en berne à moyen terme, car la météo semble plutôt bonne en Afrique de l’Ouest », principale région de production du cacao, a commenté Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group. La semaine précédente, de violentes inondations avaient paralysé Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire, premier exportateur mondial. « À plus long terme, ces intempéries ont au moins humidifié la terre, ce qui était essentiel pour que la récolte de 2018-2019 soit un succès », ont expliqué les analystes de INTL FC Stone.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 1 691 dollars vendredi à 12H10 GMT, contre 1 707 dollars le vendredi précédent à 10h10 GMT. Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’arabica pour livraison en septembre valait 112,65 cents, contre 116,55 cents sept jours auparavant. ÀLondres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 349,40 dollars, contre 344,70 dollars le vendredi précédent. À New York, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 12,20 cents, contre 12,34 cents sept jours auparavant. À Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 1 805 livres sterling, contre 1 813 livres sterling le vendredi précédent. À New York, la tonne pour livraison en septembre valait 2 422 dollars, contre 2 525 dollars sept jours plus tôt.