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Viande bio

Belle croissance de la production de boeuf en 2017


AFP le 07/07/2018 à 14:38

Les volumes de viande bio abattus ont augmenté de 10 % en 2017, tirés par les bovins allaitants, mais la filière porcine biologique a encore rencontré des difficultés pour couvrir la demande croissante en raison d'une offre limitée.

« La disponibilité en animaux bio a permis un rapide développement des volumes abattus qui sont estimés à 35 572 tonnes » en 2017, en hausse de 10 % par rapport à 2016, selon les chiffres d’Interbev, l’interprofession du bétail et de la viande. La progression la plus significative vient de la catégorie des gros bovins allaitants (+ 13 %), à 14 188 tonnes. Les conversions des exploitations ovines en bio se sont développées à un rythme soutenu et on compte aujourd’hui 213 326 brebis viande en bio et conversion, soit + 10 % sur un an, à 1 432 tonnes, selon Interbev.

Par contre, la filière porcine bio a encore rencontré des difficultés en 2017 pour couvrir la demande croissante malgré une hausse de 8 % à 11 171 tonnes. « Les professionnels ont dû gérer des ruptures de produits en attendant les premiers arrivages des nouvelles conversions et installations qui ne commenceront à produire significativement qu’en 2018 et 2019 », souligne Interbev.

En 2017, la majorité des ventes de viande bio en volume a été réalisée au sein de la grande distribution (19 712 tonnes, soit 52 % du total). Le deuxième distributeur de viande bio reste les magasins spécialisés (17 % de parts de marché) qui progressent de + 12 %. Le troisième débouché est la boucherie artisanale (14 % des volumes) qui subit en 2017 un léger ralentissement au profit des rayons traditionnels des GMS et des magasins spécialisés. La vente directe, connaît également une belle progression (+ 10 %) et représentait, en 2017, 10 % de la distribution de viandes bio en France.

La croissance de la restauration hors domicile est par contre restée faible (+ 4 %). « Certaines collectivités continuent à privilégier l’origine locale, sans exigence particulière sur les conditions de production. Cependant, le gouvernement a annoncé sa volonté d’introduire 20 % de produits bio dans la restauration collective publique à l’horizon 2022 », assure Interbev.