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Sécheresse

Des reports de cotisations et des aides pour le transport de foin


AFP le 06/08/2018 à 17:54
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Les effets de la sécheresse sont « beaucoup plus graves » dans la moitié est de la France que dans l'Ouest et affectent surtout les cultures de maïs, les prairies et l'élevage, a déclaré le ministre de l'agriculture, Stéphane Travert lundi à l'AFP.

Les « effets de la sécheresse se font surtout sentir sur le maïs et les prairies, donc par voie de conséquence sur l’élevage qui tape déjà dans les stocks de fourrage d’hiver », a déclaré le ministre lors d’une interview téléphonique. « Il s’agit d’une sécheresse de surface, et non de profondeur ; les réserves hydriques sont à un niveau correct dans beaucoup de régions », a-t-il ajouté, en précisant que « la situation était beaucoup plus grave dans la moitié Est de la France que dans l’Ouest ».

Le ministre a confirmé qu’un certain nombre de dispositifs nationaux seraient activés comme c’est le cas à chaque fois en cas d’intempéries : dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti (TFNB) pour les parcelles touchées par la sécheresse et report de paiement des cotisations sociales auprès des caisses de la Mutualité sociale agricole (MSA).

Par ailleurs, sur le plan européen, il a rappelé que la Commission avait annoncé des mesures exceptionnelles pour les agriculteurs de l’Union européenne touchés par la sécheresse : augmentation du taux des avances sur les aides Pac (Politique agricole commune) versées à la mi-octobre, dérogation à certaines obligations de « verdissement », et utilisation en fourrage des ressources de jachères. Elles seront précisées en septembre.

« Nous allons mettre en place des aides au transport de foin pour transporter le fourrage dans les régions d’élevage où il en manque », a-t-il ajouté. Par ailleurs, le grand plan d’investissement français, prévoyant 5 milliards d’euros pour l’agriculture, va servir à financer de l’irrigation contrôlée dans les régions où il n’y en a pas » a-t-il dit.

Répondant aux critiques du magazine 30 millions d’Amis qui avait demandé l’interdiction du transport d’animaux d’abattoir par temps de canicule, le ministre a souligné que des bovins français retrouvés récemment en Turquie dans de mauvaises conditions sanitaires n’avaient pas été expédiés par la France. « Ils ont été réexpédiés par l’Espagne et la République Tchèque, leurs pays de destination initiale, vers la Turquie, ce sont les propriétaires qui ont décidé de les renvoyer, pour notre part nous condamnons ces pratiques et appelons les pays européens à respecter les règlements de transport d’animaux vivants » a-t-il dit, en rappelant qu’ils doivent privilégier le transport de nuit, dans des remorques aérées, avec des animaux abreuvés et des arrêts réguliers.