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Reportage

Passionné des Parthenaises, Jérôme Gasté (53) prépare le concours national


TNC le 13/08/2018 à 11:00
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Avec deux vaches parthenaises seulement en 2005, le Gaec de la Guilbaudière (53) se prépare aujourd’hui à participer au concours national de la race qui se déroulera le 11 septembre au Space. Que de chemin parcouru depuis l'installation de Jérôme Gasté ! Il a en effet développé le cheptel familial et l’a façonné avec une génétique qui lui permet désormais de sortir des animaux aux carcasses remarquables.

J érôme Gasté s’est installé en 2005 en prenant la relève de l’élevage laitier familial à Saint-Ouën-Des-Toits en Mayenne. Son père ne possédant à l’époque que deux vaches parthenaises, Jérôme s’est vite pris de passion pour la race et a décidé de la développer à son installation. Il élève actuellement une trentaine de mères et 75 vaches laitières prim’holsteins pour une SAU de 140 ha. Sa femme Marion l’a rejoint sur la ferme en 2011 et a développé la vente directe de viande.

La Parthenaise était à ses débuts utilisée à triple fin : le travail, la production laitière et la viande. Si son berceau de race se situe dans les Deux-Sèvres, elle est aujourd’hui présente dans 63 départements avec 47 000 naissances détenues au dernier recensement de 2017.

Au Gaec la Guilbaudière, les femelles sont conservées pour le renouvellement même si les meilleures d’entre elles partent chaque année à l’abattoir (environ 6 vaches/an, après leur premier veau) pour la vente directe ou la boucherie. En moyenne, elles sortent un poids de carcasse de 540 kg. Les mâles sont quant à eux vendus en broutards au sevrage et certains sont gardés pour être vendus en reproducteurs (cette année, un mâle de l’élevage est parti à la station).

« Ce qui m’attire chez la Parthenaise c’est sa qualité de viande et sa conformation », témoigne Jérôme. En effet, elle bénéficie d’une conformation musculaire excellente et 95 % de ses carcasses sont classées E et U avec un rendement en viande nette commercialisable qui atteint souvent plus de 80 %.

Le couple d’éleveurs tente de grouper les vêlages. Pour cela, il insémine l’ensemble du troupeau entre le 20 mars et le 1er mai. Passée cette date, les retardataires sont rattrapées au taureau. « Nous sélectionnons principalement sur la finesse afin d’obtenir des vaches avec beaucoup de viande mais aussi sur la facilité des vêlages », assure l’éleveur. 

S’ils commencent à être des habitués des concours, Jérôme et Marion espèrent emmener cette année leurs animaux au Space. Ce sera leur deuxième édition car ils avaient participé l’an dernier à la présentation de la race sur le salon. Mais cette année, fini la rigolade : ils comptent participer au concours national qui aura lieu le mardi 11 septembre de 9h30 à 13h30. Pour cela, ils ont présenté deux animaux à la commission de sélection : Lucky Luke, un taureau acheté chez un autre éleveur il y a deux ans, et Lady une vache suitée de 36 mois. Cette dernière commence d’ailleurs à s’habituer aux concours car ce sera son troisième. Elle a d’ailleurs terminé sur la troisième marche du podium au concours national à Parthenay l’an dernier.

« Le choix des animaux s’est fait en fonction de leurs origines, explique l’éleveur. Ensuite l’OS se fie au pointage qui est réalisé deux fois par an. » La présélection par la commission a eu lieu à la mi-juin et les éleveurs sauront alors deux mois après si leurs animaux sont retenus pour le Space.

Pour ce qui est de la préparation à la ferme, les animaux sont d’abord habitués à être attachés quelques minutes par jour aux cornadis. Jérôme et Marion leur apprennent ensuite à marcher au licol dans la stabulation en encadrant chaque animal par deux autres plus habitués.

Si les animaux sont conduits au foin avec ensilage de maïs et d’herbe l’hiver et au pâturage l’été, Lady et Lucky Luke disposent d’un traitement de faveur en vue du Space. Le taureau a droit à deux repas de mash par jour pour le remettre en état après la période de reproduction, tandis que Lady est séparée du reste du troupeau qui est au pâturage pour avoir accès à de l’ensilage de maïs, du foin et des concentrés.