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Marché des céréales

Consolidation pour le blé, après une folle fin de semaine


AFP le 20/08/2018 à 13:53

Les prix du blé étaient en baisse lundi à la mi-journée, après une forte hausse en fin de semaine sur fond de rumeurs de restriction des exportations russes.

Vendredi, le blé a fortement progressé, la Bourse ayant eu vent d’une réunion d’opérateurs, sous l’égide du ministre de l’agriculture russe, pour évoquer les chiffres russes de production et d’exportations de céréales sur 2018/19. « Les opérateurs en sont sortis (en) affirmant que des limites d’exportations étaient envisagées et avaient été évoquées par le ministre, à 30 millions de tonnes », une information démentie par ce dernier, selon le cabinet Inter-Courtage. « Les niveaux d’exportation sont record, alors que la production est en forte baisse, la Russie ne pourra pas continuer à exporter pendant toute la campagne au rythme de l’an dernier », indiquait à l’AFP un analyste du cabinet Agritel.

Pour mémoire, la Russie a exporté l’an dernier une quantité record de 42 millions de tonnes (Mt) de blé et en a produit le double. Cette année, la production est attendue en fort repli, à 68 Mt contre 85 Mt, et le dernier rapport du ministère américain de l’agriculture estime à 35 Mt les exportations de blé russe. « Il y a des éléments qui militent pour une limitation, sans que l’on sache quelle forme cela prendra » et à quel niveau, indiquait à l’AFP Damien Vercambre du cabinet Inter-Courtage.

Dans l’attente de nouvelles informations, la tonne de blé sur Euronext, peu avant 13 h (11 h GMT), reculait de 1,50 euro sur l’échéance de septembre à 210 euros et de 2 euros sur celle de décembre à 212,75 euros, pour un peu moins de 8 000 lots échangés et dans un marché beaucoup plus calme et attentiste que la semaine passée.

Le maïs, pour sa part, était proche de l’équilibre, reculant de 75 centimes sur l’échéance de novembre à 189,25 euros et étant inchangé sur le contrat de janvier à 191,25 euros, pour un peu moins de 100 lots échangés.

Si la France connaît de graves problèmes climatiques liés à la sécheresse, la production s’annonce bonne voire record chez les gros exportateurs de maïs grain que sont les Etats-Unis et l’Ukraine.