Accéder au contenu principal
Politique

Nicolas Hulot quitte le Gouvernement


TNC le 28/08/2018 à 11:00
fiches_Nicolas_Hulot1

Sur France Inter, mardi 28 août 2018, le ministre de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a annoncé qu'il quittait le Gouvernement.

« J e vais prendre pour la première fois la décision la plus difficile de ma vie. Je ne veux plus me mentir. Je ne veux pas donner l’illusion que ma présence au Gouvernement est à la hauteur sur ces enjeux-là. Et donc je prends la décision de quitter le Gouvernement. » C’est en ces termes que Nicolas Hulot a annoncé qu’il quittait ses fonctions de ministre de la transition écologique et solidaire .

Le ministre d’État nommé en mai 2017 a cité, quelques secondes plus tôt, quelques exemples de ses frustrations. « Avons-nous commencé à réduire l’utilisation des pesticides ? La réponse est non. Avons-nous commencé à enrayer l’érosion de la biodiversité ? La réponse est non. Avons-nous commencé à se mettre en situation d’arrêter l’artificialisation des sols ? La réponse est non. »

Lors de sa nomination, il s’était donné « un an » pour juger de son utilité au gouvernement, reconnaissant certaines « déconvenues » et de « l’impatience ».

Outre le dossier Notre-Dame-des-Landes, pour lequel il a obtenu l’abandon du projet d’aéroport après plusieurs dizaines d’années d’atermoiements et d’opposition juridique et politique entre opposants et partisans au projet, Nicolas Hulot avait imposé au Gouvernement, en novembre 2017, le choix d’interdire le glyphosate en France d’ici trois ans. Mais depuis, la possibilité de dérogations a été annoncée, et les députés ont rejeté un amendement, publiquement soutenu par Nicolas Hulot, visant à inscrire dans la loi l’interdiction du pesticide.

Concernant les États généraux de l’alimentation, Nicolas Hulot avait boudé la séance de clôture en décembre 2017. Selon des déclarations rapportées par Le Monde, il estime que « le compte n’y est pas », avant de nuancer ses propos.

Outre les très nombreux sujets de désaccords entre Nicolas Hulot et le monde agricole, le désormais ex-ministre rejoignait les agriculteurs sur un sujet important : l’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada. Ce dernier entre en vigueur de façon provisoire et dans sa quasi-totalité le 21 septembre 2017. En octobre dernier, le gouvernement présentait un plan d’action pour tenter de lever les inquiétudes environnementales et sanitaires. Trop limité, selon certaines ONG, et tributaire de la volonté de la Commission européenne. Si les « effets néfastes » ne sont pas corrigés, les parlementaires devront « en tirer les conséquences » lors de la future ratification, déclare alors Nicolas Hulot.